Bruno Darcet  » les nouveaux adultes ont vu l’intérêt de jouer en vrai « 

Bruno Darcet  » les nouveaux adultes ont vu l’intérêt de jouer en vrai « 

Président de Genas Echecs depuis 2019, il présente les valeurs de son club et également de ce sport cérébral qui attire de plus en plus de jeunes.

Depuis quand êtes-vous au bureau, à la présidence ?

» J’ai été secrétaire pendant 15 ans et j’ai succédé à Stéphane Alvarez, à la présidence du club en mars 2019. On est 4 membres du bureau, tous des fidèles depuis la création, il y a 18 ans».

Vous jouez également aux échecs ?

» J’ai d’abord fait 15 ans d’athlétisme, du triple saut, ma discipline de pointe où j’ai été qualifié pour les championnats de France.

J’ai appris à jouer aux échecs à 11/12 ans, et évolue en équipe au club. Je suis actuellement classé 1.800 ELO après avoir été 2.000. Je suis d’autre part arbitre, depuis 16/17 ans, et peux intervenir dans tous les tournois sauf avec des joueurs titrés « .


Concernant le club, où en est son effectif ?

» On a eu un creux en perdant un quart de notre effectif mais on vient de remonter pour arriver au niveau de 2019. On a 46 licenciés, dont 50 % de jeunes (- 18 ans). Beaucoup de ces jeunes démarrent à 6/7/8 ans ce qui nous a demandé d’ouvrir 4 plages horaires (2 le mercredi et 2 le samedi) de cours à Gandil.

On constate chaque année, un taux de renouvellement de 50 % chez les jeunes. On aimerait qu’ils soient là à 6/7 ans ou 12/15 ans et qu’ils passent au niveau adultes mais à 15 ans ils partent et reviennent à 40 ! Cette année on a ainsi enregistré 6 inscriptions d’adultes qui sont venus rejoindre le noyau déjà existant.

Le confinement nous a fait du bien pour cela, les échecs n’étant plus considérés comme sport mais comme une activité, comme la lecture ou les jeux de société. Les sites internet sont bien faits, les gens ont franchi le pas, ont débuté en s’auto-formant  puis ont commencé à faire des compétitions en interclubs. Ils sont très contents de trouver un club et une bonne ambiance et ont vu l’intérêt de jouer en vrai.

Sinon le club est affilié à la Fédération Française des Echecs et on a un salarié qui est Thierry Abel, comme entraineur ».

Y a t il eu d’autres effets du Covid ?

 » Oui, grâce à la fiction « Le jeu de la dame » sur Netflix, les jeunes ont découvert les échecs mais on était en plein confinement et on ne pouvait les accueillir. Un site a été créé pour donner des cours à distance et c’était bien pour ceux qui étaient déjà au club « .


Quelles activités proposez vous ?

« On a mis en place cette année, une convention de partenariat avec le collège Leprince-Ringuet. Elle a permis à une quinzaine de collégiens assidus, de jouer une fois par semaine entre 12 h et 14 h dans le cadre du foyer. Cette convention a d’ailleurs été renouvelée et elle permet de fédérer des jeunes autour d’eux.

Depuis 6/7 ans, on donne des cours une fois par mois au centre aéré de la Galipette, ce qui nous amène quelques jeunes au club.

On donne systématiquement des cours en intégrant des jeunes qui rejoignent les équipes d’interclubs adultes et affrontent des joueurs de leur niveau. Certains ne veulent pas faire de la compétition et se contentent de jouer, on ne les force pas.

On joue tous ensemble, on explique lors des soirées, on fait une synthèse des parties, on prépare les rencontres d’interclubs et ainsi on progresse «.


Et au niveau sportif ?

 » On aligne 2 équipes en compétition interclubs : une N4 au niveau régional et une N2 en nationale, qui est mixte. On a l’avantage d’avoir 8 joueurs motivés qui font la saison complète. Depuis 7 ans on est en N2, alors qu’au départ on pensait y aller pour voir et repartir. Seulement une année on a fait l’aller-retour en N3 et cette année on se maintient encore.

Notre meilleur joueur, Anthony Muller, classé 2250 en ELO, fait des perfs intéressantes et a stabilisé l’équipe. On a aussi 2 joueurs à 2100 et plusieurs autres de bon niveau.

Dans cette équipe, 50 % ont été formés au club et ont pu l’intégrer. Pour les autres, ce sont des joueurs qu’on est allé chercher pour leur mentalité et leur niveau. On veut intégrer des gens qui seront bien au club et ne posent pas de problèmes. La ligne rouge étant qu’on ne veut pas et on ne peut pas en l’état, payer les joueurs. Il faudrait des mécènes. On défraie seulement les déplacements « .

Les prochaines organisations ?

» On n’organise plus de tournois et on met en place une fête interne en fin de saison. Sinon on participe aux manifestations locales comme le Forum des associations et « la Plage à la Place » avec des jeux géants et animations » .

Et pour conclure ?

 » On est un sport et on dépend de la culture, on a un statut mixte. Jouer aux échecs fait travailler la mémoire et la réflexion est bonne notamment pour la scolarité. On apprend ainsi que la réflexion sert à quelque chose.

On a aux échecs, une valeur de respect : pour faire une bonne partie, il faut être 2 et rentrer dans la tête de l’autre tout en restant dans le respect.

Enfin je rappellerais la devise de la Fédération Internationale d’Echecs qui est  » GENS UNA SUMUS  » qui se traduit par « Nous sommes une seule famille » que nous avons repris car il représente bien pour nous l’esprit club ! « 



L’ACTU du club sur : http://genasechecs.free.fr

Prochaine interview > Javier Pérez (entraineur bénévole fond / demi-fond ASUL Bron Athlé)

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