Bruno Lapendry  » Au final, la course a été encore meilleure que prévu avec un temps exceptionnel « 

Bruno Lapendry  » Au final, la course a été encore meilleure que prévu avec un temps exceptionnel « 

Le triathlète aindinois, membre notamment du Team Terre de Running et de l'ASC Balan Athlé revient sur le championnat du monde Ironman disputé dimanche dernier à Hawaï.

Ton but initial  d’être le plus performant et descendre sous les 10 heures pour ton 2° Ironman, a-t-il été atteint ?

» L’objectif fixé avec un sub10 était juste atteignable si tout se passait comme prévu. Au final la course a été encore meilleure que prévu avec un temps exceptionnel de 9 h 48 min 28 s et un top 100 (97)° dans ma catégorie.

L’arrivée sur l’île s’est bien passée, et l’adaptation chaleur ainsi que le décalage horaire se sont gérés rapidement. Nous avons eu un souci au niveau logement ce qui n’a pas permis d’être focus à 100 % et a généré du stress mais c’est les aléas des voyages non ? Je me dis après coup que cela a permis de moins penser à la course « .

Dans quel état mental et physique as tu pris le départ, après le voyage et ce décalage horaire ?

»  Grâce à une préparation concoctée par mon coach Benjamin Pernet je suis arrivé sur l’île avec une bonne forme physique.

Pas de soucis, ni de douleurs avant cette course grâce à mon suivi régulier chez mon ostéo Béatrice et mon kiné Thomas. Les jours sur l’île avant la course ont permis d’appréhender une bonne partie du parcours natation, vélo et course à pied mais également de ressentir réellement ces conditions météorologiques si particulières (85 % d’humidité et 35 degrés environ) » .


Comment s’est passé la course, par discipline ?

 » Côté course : avec un départ en masse avec l’ensemble des meilleurs mondiaux de ma catégorie d’âge cela a été une natation où il a fallu  jouer des coudes tout en réussissant à placer sa nage. Je sors une nage plutôt correcte, dans ces conditions de mer/ sans combinaison aidant à la flottaison, en 1 h 06 min 53 s.

Je sais que la route est longue et que le vent est un élément à prendre en compte. La gestion de l’effort, de l’hydratation et l’alimentation seront essentiels et je gère très bien l’ensemble avec une première partie plus rapide que prévue, puis le retour se fait plus rapidement également aidé par le vent. Je réalise assez vite que mon temps vélo sera très bon avec une belle remontée dans le classement, ce qui me laisse une plus grande chance de réussir le sub10 (temps réalisé : 4 h 54 soit 37 km/h de moyenne).

Il ne reste plus qu’à bien terminer le travail mais je sais que les conditions de ce marathon ne sont pas simples du tout à cause du parcours (il n’y a jamais de plat) et la chaleur/humidité ressentie. J’apprécie les conditions chaudes mais là c’est quand même bien chaud. Je respecte les consignes fixées et la sortie de la zone appelée EnergyLab (correspondant au 30°) me permettent de me dire que je peux réaliser un bon marathon également. La dernière difficulté étant vers le 38-39° kilomètre, il me reste assez de force pour accélérer un peu le rythme. L’approche vers la ligne d’arrivée avec une ambiance incroyable je profite enfin du moment à 200 % – le chrono est au delà de mes espérances grâce à une course parfaitement réussie. Marathon en 3 h 38 min 39 s » .

Au niveau météo, les conditions étaient idéales ?

 » Les conditions de course étaient très bonnes particulièrement pour le vélo – pour preuve le record de l’épreuve et celui du vélo ont été battus chez les pros. Donc on a tous pu bénéficier de bonnes conditions pour performer ».

Avec du recul, comment te sens tu à présent (satisfaction ?)

 » Je suis très heureux et fier de ce résultat qui vient récompenser beaucoup de travail et de sacrifices.

Comme m’a dit mon coach après la course (qu’il a faite en un superbe 9 h 23 min 48 s), le temps obtenu est excellent et classe un triathlète dans le haut niveau.

Faire un Sub10 à Kona et se classer dans les meilleurs de sa catégorie qui regroupe les meilleurs mondiaux, c’est juste la plus belle récompense possible » .

Et maintenant récup, avant le prochain défi 3 semaines après, avec un nouveau mondial, mais en Half le 29 octobre ?

 » Place maintenant à un peu de repos en famille pour profiter du mieux possible de l’île tout en maintenant un minimum d’entraînement.

L’entraînement reprendra plus sérieusement dés mon arrivée sur St George c’est à dire à partir du 16 octobre afin d’avoir récupéré assez pour pouvoir réaliser une bonne course sur le championnat du monde halfironman 70.3 le 29 octobre » .


Et pour conclure une petite anecdote sur cette course ?

 » Besoin de s’arroser à tous les ravitos – au bout du 5 ou 6°, j’y suis allé à la bouteille d’eau de 5 litres d’où une consommation extrême d’environ 40 litres d’eau pour refroidir le moteur « .

Classements sur : https://www.ironman.com/im-world-championship-2022-results#/leaderboard/top-age-group-men-oct-8th-division-ironman-M40-44/FINISH-S




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