Maxime Gaymard « Satisfait d’un côté et frustré de l’autre, il me restait de l’énergie à l’arrivée »

Maxime Gaymard « Satisfait d’un côté et frustré de l’autre, il me restait de l’énergie à l’arrivée »

Le triathlète villeurbannais visait un temps (- 8 heures) pour sa première participation au mythique raid nocturne. Témoignage : " ils racontent leur Saintélyon " 10/21.

Dans quel état mental et physique avez-vous pris le départ ?

« J’arrive sur la ligne de départ très frais physiquement en ayant diminué drastiquement ma charge d’entraînement sur les 2 dernières semaines. J’avais des fourmis dans les jambes, avec une grande impatience de partir pour cette nouvelle aventure ».

Comment s’est passé cette course ?

« Une SaintéLyon qui a tenu toutes ses promesses : du froid (jusqu’à – 2 degrés), de la pluie, un peu neige sur les sommets, un brouillard bien bien épais, et surtout, de la gadoue qui rendait certains sentiers juste horribles en descente, limite du praticable, j’ai même chuté lors d’un virage, pris probablement un peu trop vite, sans  conséquence…

Tout commence par un départ retardé de 25 minutes à cause de voitures stationnées sur le parcours…
Départ très prudent pour ma part, avec l’organisme très refroidi, je suis 192° au km 17 et en avance sur mes temps de passages. Puis, tout va bien jusqu’à Sainte Catherine, je remonte beaucoup de personnes au classement, je garde mon avance sur mes temps de passage, 154° au km 33.

Ensuite, le tournant de ma course… En voulant sauter par-dessus une flaque d’eau au km 42, apparition d’une douloureuse pointe au mollet. Douleur qui n’ira pas en s’améliorant, elle s’est propagée jusqu’au fessier au fil des kms… En entraînement, la séance aurait été stoppé directement… Mais c’est la SaintéLyon, puis l’abandon n’est pas une option ! 128° au km 44, avec encore une légère avance sur les temps de passage.

Impossible pour moi de courir en montée, ni d’aller au-delà de 13 km/h sur le plat et en descente avec ce mollet douloureux…

Et là, commence une course contre la montre, avec une douleur grandissante sur toute la jambe gauche. J’ai décidé de sauter le ravitaillement de Sourcieu-en-Jarrest, car le sub 8H était mis en danger… Il le restait alors 23 km et 500 D+ pour 2 H 20, je me savais capable de tenir cette distance sans rien manger, mes 2 flasques étaient à peine entamées. 125° au km 56.

Longue portion de plat, puis, le dernier ravitaillement de nouveau sauté à Chaponost.
Et me voilà 100° à 12 km de l’arrivée ! Surmotivé par mon frère et un ami Manu, qui me couraient après en me criant dessus !
Il reste plus que 300 d+, dont les 2 terribles montées de Ste Foy lès Lyon, j’ai à ce moment-là 1 h 15 pour terminer la course en moins de 8 heures.

Et enfin, arrivé à la halle Tony Garnier, 105° en 7 h 54 ! Jamais je n’aurai cru pouvoir résister et souffrir aussi longtemps. Une grosse pensée pour mon Papa, mon frère et ma copine étaient sur la ligne d’arrivée pour me féliciter, les émotions étaient très grandes !!! »

La météo a-t-elle été idéale pour vous ?

« Ayant bien regardé la météo au préalable, je m’étais habillé en conséquence pour le froid. J’avais annoncé que je craignais le brouillard, ça s’est confirmé, je déteste ça, courir sans voir à + d’un mètre est très très déstabilisant… »

Comment vous sentez vous à présent, satisfaction ou déception ?

« Je suis satisfait d’un côté, car l’objectif a été atteint.

Et frustré de l’autre, car il me restait de l’énergie à l’arrivée, j’ai été malheureusement beaucoup trop bridé par cette maudite jambe gauche… »

Des anecdotes sur la course ?

« Une première anecdote pour taquiner mon frère, au ravitaillement de Sainte Catherine, où on a perdu bien 4-5 minutes en ne se trouvant pas, il va falloir travailler ça pour les prochains Trails ! (Ultras Trails ?).

Une deuxième, c’est plutôt une pensée aux personnes qui ont subi des problèmes gastriques à cause du froid, qui ne sentaient vraiment pas la rose lorsque je les ai dépassé ».


Au programme, récupération et ensuite dans votre agenda sportif de fin 2022 et début 2023 ?

« Mon année 2022 et dorénavant terminée, grosse coupure de prévu, plus de sport jusqu’à 2023.

Une année 2023, qui sera une grosse année triathlon, pour préparer un gros objectif, qui est pour beaucoup, la Mecque du Triathlon, l’EmbrunMan (l’IronMan d’Embrun) le 15 août prochain ! »


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