Jordan Broisin  » Monter sur le podium était incroyable mais le triplé français c’est carrément historique « 

Jordan Broisin  » Monter sur le podium était incroyable mais le triplé français c’est carrément historique « 

Le licencié du club "Handisport Lyonnais" participait du 21 au 29 janvier, aux championnats du monde para ski alpin en s'engageant sur cinq épreuves.

Comment avez-vous préparé ces Mondiaux ?

» Il n’y a pas eu de préparation vraiment particulière pour ces Championnats du Monde car on a un hiver très chargé en compétitions et mon but est encore de progresser et donner le meilleur de moi-même pour chaque épreuve.

C’est principalement sur le plan mental qu’ils étaient importants, c’est quand même un évènement majeur qui n’arrive qu’une fois tous les deux ans. L’objectif était donc d’arriver à mettre en place la même chose qu’au départ d’une épreuve moins importante et ne pas me laisser prendre par l’événement ce que je pense avoir bien réussi «.

Qui se déroulaient où ?

» Ils avaient lieu à Espot dans les Pyrénées espagnoles. Une toute petite station où je n’étais encore jamais allé «.


Quel était votre programme et objectifs dans cette compétition ?

» Nous devions disputer 6 épreuves : Descente, Super G, Super Combiné, Géant, Slalom et Parallèle. C’est un programme conséquent en 9 jours.

J’avais pour objectif de monter au moins sur un podium dans l’une de ces disciplines, je suis assez polyvalent et je sais que j’avais mes chances dans toutes les épreuves «.

Les conditions météo et de course étaient-elles idéales pour vous ?

» Nous avons eu beaucoup de soucis avec la météo les premiers jours, durant 5 jours de suite il y avait trop de vent pour que le télésiège ne puisse ouvrir.

Le programme a donc été totalement chamboulé, le parallèle a été annulé. C’est malgré tout quelque chose de courant en ski alpin et mon expérience m’a permis de ne pas me laisser influencer par tous ces remaniements «.


Comment se sont passés ces championnats ?

» Je suis très content de moi, j’ai réussi à m’exprimer pleinement sur toutes les épreuves. Même si les épreuves de vitesse (Descente, Super G) m’étaient moins favorables, j’ai réussi à tirer mon épingle du jeu sur les épreuves techniques.

Je termine 6° en Géant et 5° en Super Combiné ce qui étaient, à l’heure actuelle, mes meilleures places sur ce type d’événement. Enfin je décroche le titre de vice-champion du Monde sur le slalom auprès de mes compatriotes Oscar Burnham (3) et Arthur Bauchet (1).

Et ça c’était vraiment exceptionnel, déjà de monter sur le podium c’était incroyable mais le triplé français c’est carrément historique «.


Et maintenant dans votre agenda sportif ?

» Là on est déjà sur la route pour les prochaines étapes de Coupe du Monde qui auront lieu à Saalbach en Autriche du 8 au 11 février.

Puis cette année nous avons la chance de faire des premières Coupes du Monde à Kitzbühel (la Mecque du ski alpin) fin février et enfin les finales auront lieu en Italie à Sella Nevea pour la vitesse et Cortina d’Ampezzo (futur site olympique en 2026) pour la technique «.

Des anecdotes pour conclure ? 

» Je pense qu’il est important de souligner le travail des staffs dans notre réussite d’équipe.

Côté coachs Thomas Frey, Federico Blasotta et Jeff Picard ont amené un vent de fraîcheur et une ambiance de feu dans l’équipe.

Côté technos : Paul Liro m’a préparé des couteaux de chasse pour découper la glace espagnole et Laurent Dufour alias Franzy s’est occupé du fartage.

La petite anecdote c’est que c’est déjà lui qui s’était occupé des skis des ski crosseurs lors du triplé français historique aux Jeux Olympiques de 2014 à Sotchi. C’est désormais l’homme aux triplés français ! «


Crédit photos : Photo Set Sports / Espot Esqui / Bilan des championnats du monde


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