Coralie Mollard-Muguet : « Sur les hippodromes je gére les ferrures aux besoins du cheval pour la course »

Coralie Mollard-Muguet : « Sur les hippodromes je gére les ferrures aux besoins du cheval pour la course »

Cette jeune maréchale ferrante qui a monté son entreprise en 2019, travaille en itinérance et intervient notamment comme prestataire de services aux Hippodromes de Lyon.

Présentation sommaire

« Je vais avoir 24 ans en août, j’habite actuellement en colocation à Civrieux-en-Dombes dans l’Ain et je suis maréchale ferrante à mon compte ».

Votre formation scolaire et pro ?

« J’ai effectué mon CAP à Sury-le-Comtal dans la Loire puis une formation en apprentissage de 2 ans en BTM (brevet technique des métiers) à Gourdan-Polignan (Haute-Garonne) près de Toulouse. C’est un diplôme supérieur où on apprend des techniques de forge et de ferrage des chevaux plus poussées ainsi que des cours d hippologie (étude du cheval dans sa globalité) et de comptabilité.

J’ai attaqué ma formation en CAP en 2014 puis j’ai monté mon entreprise en septembre 2019 à la fin de mon BTM ».


En quoi consiste votre métier exactement ?

« Il consiste à s’occuper, prendre soins des sabots des chevaux ferrés ou non. Lorsqu’il n’est pas ferré, je leur fais un parage (on lui taille et nettoie les sabots).

Lorsque je ferre un cheval j’effectue avant un parage puis je leur mets des fers préfabriqués par des fournisseurs ( comme Eurofers ou Michel Vaillant) que je choisis en fonction de la discipline car suivant celle-ci les fers ne sont pas les mêmes. Il y a différents alliages (généralement acier ou aluminium) différentes tailles, formes et épaisseurs.

Pour les chevaux de course (ma clientèle principale), nous avons des fers plutôt simples mais très légers, la ferrure standard d’un pur-sang étant d’avoir des fers en aluminium aux 4 sabots.

Je travaille en itinérance, je me rends chez mes clients ou dans les écuries où sont en pension les chevaux dont je m’occupe ainsi qu’aux centres d’entraînement de course situé à Chazey- sur-Ain situé à 30 minutes des Hippodromes de Lyon. Ce centre d’entraînement est composé de plusieurs écuries en location avec différents entraîneurs de plat ou d’obstacles.

Puis je travaille aussi en tant que prestataire de service aux Hippodromes de Lyon, mes missions sont différentes suivant si c’est des courses de plat/d’obstacle ou de trot.

Pour le plat/ saut : elle est de surveiller les ferrures des chevaux avant le départ de la course et de remettre les éventuels fers à cheval que les chevaux auraient perdu avant d’arriver sur les hippodromes ou alors pendant leur arrivée (parfois pendant le transport les chevaux perdent leur fers en se marchant dessus ou alors en descendant des camions de transport cela peut arriver aussi ou alors quand il sont un peu trop « joyeux » je dirais ).

Il est important que les chevaux aient des fers bien accrocher car c’est pour limiter les risques d’accidents pendant le parcours ( si il le perd le cheval pourrais se mettre à boiter ou pourrais se faire mal avec un fers « tordu » sous le sabot).

Pour le trot : ce n’est pas du tout le même fonctionnement car au galop les chevaux n’ont pas le droit de courir s’ils ne sont pas ferrés des 4 sabots alors qu’au trot il est autorisé qu’il court déferrer (donc sans fers à cheval) à partir de 3 ans.

Et contrairement au pur-sang les trotteurs peuvent faire un heat (un échauffement) avant de courir et suivant la stratégie de l’entraîneur le cheval peut faire un heat ferrer puis le faire déferrer pour la course.


C’est donc ma mission sur les hippodromes : gérer les ferrures aux besoins du cheval pour la course.

La ferrure pour les trotteurs est très importante car elle va aider à garder le cheval à l’allure du trot (s’il galope il est disqualifié).

Chaque cheval est différent, c’est donc l’entraîneur avec le maréchal qui décident de la ferrure car pour certains il leur faudra du poids avec des fers en acier, d’autre des fers légers ».


Votre préférence dans ce métier ?

« Ce que je préfère dans mon métier : travailler avec des chevaux de course et cela demande énormément de connaissances sur le cheval et sur la discipline qu’il pratique ».

Et pour conclure ?

« Tous les jours je fais du cas par cas car aucun cheval ne se ressemble donc c’est en apprendre tous les jours c’est un métier de passion qui est très dur aussi physiquement car les chevaux ne sont pas tous faciles ».


Merci à Jean-Marie Bazin pour les photos fournies !



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