Michel Husson « Faire preuve de solidarité, donner de son temps aux autres et profiter de l’instant présent »
Ancien président du Centre d’Escalade de Vaulx-en-Velin, il a encadré dans 3 fédérations tout en assouvissant en parallèle sa passion pour les voyages à caractère sportif.
Petite présentation
« J’ai 67 ans, je suis retraité, j’ai quitté la banlieue lyonnaise pour venir habiter à Roussillon (Isère) en juin 2022.
J’ai mis à profit ce déménagement pour me mettre momentanément en retrait de la vie associative, relâcher la pression, prendre davantage le temps de vivre et de m’occuper de ma famille ».
Ton parcours sportif et associatif
« J’ai toujours aimé le sport et pratiqué différentes disciplines à commencer par le judo lorsque j’étais enfant, puis la course à pied, le vélo, le tennis, le squash, la natation avant de me prendre de passion pour l’escalade et l’alpinisme en arrivant à Lyon en 1983.
Par reconnaissance envers les anciens qui m’ont permis de découvrir ces activités de montagne exaltantes et m’ont formé aux règles de sécurité, j’ai souhaité devenir encadrant bénévole afin de partager, transmettre et susciter à mon tour des vocations. Pour cela j’ai suivi un certain nombre de formations et suis titulaire de plusieurs brevets fédéraux en escalade.
Au cours des vingt dernières années, j’ai encadré dans 3 fédérations, à commencer par l’UFOLEP, puis simultanément pour les 2 principales à savoir la F.F.M.E. et le Club Alpin Français ».
Tu as été longtemps président du CPEAVV, un petit bilan ?
« En 2007 (ou 2008 ?) j’ai été élu Président du Centre d’Escalade de Vaulx-en-Velin. J’ai accepté ce mandat non pas par ambition personnelle, mais par esprit de responsabilité et à la demande du Conseil d’Administration, avec pour projet de redonner à ce Club une meilleure image et obtenir la modernisation de ses installations sportives ».
Des anecdotes, moments forts ou moins heureux rencontrés au cours de tes mandats ?
« Ma plus grande frustration aura été de travailler avec la municipalité pour essayer de faire avancer les choses. En quinze années de gouvernance, tout ce que j’ai pu obtenir a été la rénovation du mur d’escalade du gymnase Antoine Blondin. Il s’agit d’un bien maigre résultat et d’une très grande déception.
L’escalade n’a aucun avenir à Vaulx-en-Velin, mis à part qu’elle reste une simple activité de loisir, alors que le CPEAVV était un club moteur et pionnier dans le domaine de l’escalade indoor en France à la fin des années 80.
Quelle dégringolade au regard du formidable développement de cette discipline devenue olympique, partout dans notre pays et plus particulièrement dans le Rhône où le nombre de construction de murs d’escalade tant privés que publics ne cesse de s’accroître !
Au chapitre des satisfactions, je retiendrai la très intéressante et enrichissante découverte des différents acteurs du milieu associatif, avec de belles rencontres de personnes réellement dévouées, qui font un travail fantastique.
C’est pourquoi je conserve encore aujourd’hui deux mandats d’élu, l’un auprès du Comité Territorial 69 de la FFME, l’autre auprès de l’Office Municipal des Sports de Vaulx-en-Velin ».
Tu es aussi grimpeur et tu as une passion pour l’alpinisme avec de nombreux treks réalisés ?
« En parallèle à ces activités certes enrichissantes, mais aussi très chronophages, j’ai toujours pris le temps de voyager un peu à travers le monde, s’agissant le plus souvent de voyages à caractères sportif, dont notamment trois trekkin peaks au Népal dans la chaîne de l’Himalaya, avec à chaque fois des sommets de plus de 6000 m à la clé.
Parmi mes meilleurs souvenirs, il y a également la traversée intégrale du Haut Atlas au Maroc et du désert de l’Adrar en Mauritanie ».
Des projets pour de nouvelles aventures ?
« Depuis trois ans je me suis découvert une nouvelle passion pour la plongée sous-marine. J’ai déjà effectué plusieurs séjours à Hurghada au bord de la Mer Rouge en Egypte où je compte retourner prochainement ».
Et pour conclure ?
« Si je devais résumer en quelques mots ce qui a guidé mes choix de vie jusqu’à présent, je dirais naïvement et simplement : la volonté de rester « autant que faire se peut » libre et indépendant, faire néanmoins preuve de solidarité et donner de son temps aux autres, enfin, savoir profiter de l’instant présent ! »
