Hervé Deviller « J’ai abordé cette participation sans réelle pression, je ne visais pas de chrono particulier »

Hervé Deviller « J’ai abordé cette participation sans réelle pression, je ne visais pas de chrono particulier »

Cinq finishers de la région lyonnaise reviennent sur leur Embrunman disputé mardi dernier. Un triathlète caladois de retour 10 ans après sur cette épreuve mythique. Récit : 3/5.

En 2013, qu’aviez-vous apprécié de la course et un peu moins ?

» En 2013, nous étions 6 personnes du club à avoir fait cette course. Nous avions tous fini. J’avais apprécié les encouragements des supporters sur le parcours vélo au rond-point à l’entrée d’Embrun après avoir fini la 1° boucle autour du Lac. Une mini Alpe-d’Huez !

Ce que j’avais moins apprécié a été le départ du marathon avec des jambes aussi lourdes que des boulets. Cette sensation a disparu après quelques kilomètres mais vers le 35°, j’avais dû me résoudre à marcher quelques minutes sur la longue ligne droite de Baratier avant de terminer en courant ».


Suite au dernier article publié, comment avez-vous abordé cette nouvelle participation ?

» J’ai abordé cette participation sans réelle pression, car je ne visais pas de chrono particulier. Je voulais juste finir pour honorer mon projet de cagnotte. J’ai partagé cette aventure avec 7 autres copains de club dont une féminine et aussi avec une trentaine de supporters du club (famille, amis).

Nous avons partagé le repas de soirée de la veille, cela a contribué à diminuer le stress de l’attente ».


Cette année, comment s’est passée la course par discipline ?

» Je suis arrivé au parc à vélo vers les 5 h du matin pour finaliser l’installation du vélo et des vêtements qui allaient servir aux 3 disciplines.

J’ai fait un départ prudent en natation pour ne pas m’essouffler ni recevoir de coups (involontaires) d’autres triathlètes. Les 2 boucles se sont bien passées surtout avec le lever du soleil qui permet de voir les montagnes autour du lac. Je sors en 1 h 15 , satisfait de mon temps car je n’avais pas forcément mis l’accent sur un entrainement en natation.

La transition sur le vélo se fait plutôt facilement et j’ai de bonnes sensations dans les jambes. Le premier moment un peu long et monotone est la remontée des gorges du Guil mais je prends mon temps. La montée de l’Izoard se passe bien même si cette ascension est un gros morceau. Au col, 5 copains m’attendent et me félicitent déjà car ils me disent que j’ai un bon rythme. Après la descente, on entame le retour mais il y a beaucoup de vent et la chaleur est très pesante mais je mange et m’hydrate correctement. Dans la montée de Chalvet je retrouve ma femme et mes 2 filles qui m’attendent avec des pancartes d’encouragement devant la location que nous avions prise. C’est un moment sympa même si je pense qu’elles ne s’imaginent pas ce que leur papa fait. Je termine le vélo en 8 h 20 avec un temps conforme à mes attentes.

Le marathon commence bien aussi car je n’ai pas de sensations de jambes lourdes. Le premier tour est bouclé en 1 h 30. Mais au 2° tour je dois marcher car j’ai des crampes d’estomac, j’arrive à recourir sans douleur sur la digue et rejoins un copain de club au début du 3° tour. Nous décidons de terminer ensemble en s’entrainant mutuellement mais c’est ce copain qui me motive pour terminer le 3° tour en trottinant. Nous terminons main dans la main en 15 h 10 ».

Un petit mot sur la météo, était-elle idéale pour vous ?

» Il a fait très chaud c’est sûr donc ce n’était pas les meilleures conditions. Mais j’ai déjà fait plusieurs IM dans de telles conditions, et je sais qu’il faut faire attention à s’hydrater et à se refroidir en s’aspergeant. Je n’ai pas eu de crampes ni de coup de chaud ».


En conclusion, satisfaction ou déception ?

» Je suis satisfait de moi, même si j’aurai souhaité courir le marathon de manière plus régulière. Mais on ne peut pas tout contrôler sur une épreuve aussi longue, exigeante et sous la canicule.
3 jours après l’épreuve, je n’ai plus de douleur articulaire ni de courbatures. Par contre je fais des siestes ce qui prouve que je suis quand même bien fatigué !

Mentalement, je trouve que je ne suis pas trop marqué. Avec nos supporters et les autres finishers, nous avons fait une soirée le lendemain de la course. Nous avons échangé sur nos sentiments respectifs et finalement, on se rend compte que cette épreuve a été difficile pour tous les coureurs et qu’on a tous réalisé de belles performances ».


Une ou deux anecdotes sur cette édition ?

» Oui, le fait d’être encouragé par nos proches, par des amis et surtout par des inconnus et ce tout au long du parcours vélo et sur le marathon est fantastique.

On est passé devant une maison de retraite où les personnes âgées tapaient sur des casseroles lors de notre passage. Les gens sur les terrasses des restaurants au centre-ville d’Embrun ont été aussi incroyablement encourageants car ils nous ont
applaudi comme si on était les premiers !

Je crois que ça m’a encore plus marqué que la première fois ».


Et maintenant dans votre agenda sportif d’ici fin 2023 ?

» En fonction des places encore disponibles, je participerai peut-être au Triathlon de Paladru (Triathlon d’un format L qui se court en équipe de 3, 4 ou 5) et au marathon du Beaujolais, soit sous la formule relais à 4 ou en solo sur les 13 kilomètres.

Je ferai également la randonnée VTT « la Transbeaujolaise » qui part du Pérréon (69) ».

Concernant votre cagnotte lancée , où en est-elle à quelques jours de sa clôture prévue fin août ?

» 46 contributeurs ont permis de récolter 2.165 €. L’objectif de 2.000 euros a été atteint juste avant la course ».


Et pour conclure ?

» En échangeant avec certains donateurs, j’ai constaté que la maladie de Charcot est plus répandue que je ne le pensais. Si les dons récoltés permettent de contribuer à la recherche, je m’en réjouis !

Profitons de chaque jour tant que l’on est en bonne santé car on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve ! ».


Son temps : 15 h 10’57.

Son classement 453 / 900 > 57° Master 2.

Son parcours complet sur cet EmbrunMan : https://www.embrunman.com/live


Ce diaporama nécessite JavaScript.

Prochain récit de course > Lucas Maréchet (Saint-Priest Triathlon).

CATEGORIES
TAGS
Share This

COMMENTS

Wordpress (0)