Marathon de Londres | Trois coureurs de l’Est Lyonnais témoignent

Marathon de Londres | Trois coureurs de l’Est Lyonnais témoignent

Ils étaient dimanche dernier sur la ligne de départ à Greenwich, de la 44° édition, parmi les 58.000 participants de cette épreuve internationale.

Eric Escoffier

Présentation rapide » J’ai 63 ans, j’habite Genas et je suis retraité «.

Depuis quand pratiquez-vous la course à pied et quelles grandes courses disputées ?  » Je pratique la course à pied depuis 33 ans maintenant. Sainté Lyon (plusieurs fois en solo et par équipe), marathons (de Lyon, Annecy, Genève) «.

Combien de marathons déjà courus ? et pourquoi Londres ?  » J’ai couru 14 marathons, pourquoi Londres ? c’est notre partenaire d’entrainement Michel Bernardin qui voulait nous faire découvrir un grand marathon international faisant partie des 6 majeurs au monde et j’avais envie de visiter cette belle ville «.

Comment l’avez-vous préparé et avec quel objectif ?  » Je l’ai préparé avec un plan de 26 semaines, je l’ai commencé au lendemain du Semi-marathon de Lyon avec 5 voir 6 entrainements par semaine. Dans cette préparation, j’ai ajouté une séance par semaine de renforcement musculaire et je remercie mon coach Nicolas Brouillet, Sport’NForme situé à Genas qui m’a préparé pour cette course. J’avais l’objectif de le courir en 3 h 50 «.

Petit compte-rendu de la course ?  » Pour ce marathon, il y avait 58.000 coureurs avec 3 départs à 3 endroits différents sur le site de Greenwich avec pour chacun 9 vagues. Nous avons vu sur écran le départ des coureurs handisport et celui des coureurs Elite, puis ce fut notre tour à 10 h 10 avec une très belle aire de départ, instant tant attendu.

Les premiers 5 kilomètres étaient en faux plat descendant où j’ai fait très attention de bien garder l’allure afin de ne pas s’enflammer. Tout le monde se rejoint après le 5ème km. On passe à Cutty Sark au 10ème km, tout se passe bien, allure entre 5’25/5’30 respectée, nous franchissons le Tower Bridge au 20éme km, où il y a une superbe ambiance et c’est un très bel édifice.

Nous arrivons à Canary Warf dans la City vers le 25éme km et là les montres Gps s’affolent, elles affichent des temps improbables mais nous étions prévenus par un ami londonien, donc je ne m’affole pas et après le 30ème km et l’arrivée, le parcours ressemble beaucoup à celui des quais de Seine à Paris, puis la traversée de plusieurs tunnels, et nous avons en vue Big Ben, j’accélère un peu l’allure, tout va bien malgré les douleurs musculaires gérables, merci le renforcement, et j’arrive devant Buckingham Palace dans une ambiance de folie.

Les bénévoles rencontrés nous félicitent et ont un petit mot sympa à notre encontre. Souvenirs inoubliables «.

Au final, satisfaction ou déception ? » Je suis très satisfait de ma course, tout s’est passé comme je l’avais prévu avec un sentiment d’avoir maitrisé ce marathon, ce qui n’est jamais facile. La préparation a été difficile à assimiler mais le résultat est là «.

Une petite anecdote sur la course ?» Oui, au départ il faisait 3°et avec du vent à 15 km/h et nous avons dû attendre 2 h 30, nous avons eu froid malgré les vêtements chauds que nous avions prévu. Ce moment n’était pas agréable.

Pendant le marathon surtout au début à chaque dos d’âne, il y avait deux personnes qui nous avertissaient de cet obstacle et nous encourageaient en même temps. Nous avons vu beaucoup de bienveillance de la part des bénévoles. Et sur tout le parcours, il y avait de chaque coté 3 rangées de personnes qui n’ont pas cessé de nous encourager et étant donné que les rues sont étroites, il y avait une ambiance de folie, chose que je n’ai jamais vu en France «.


Michel Bernardin

Présentation rapide» 67 ans. J’habite Toussieu et suis chef d’entreprise «.

Depuis quand pratiquez-vous la course à pied et quelles grandes courses disputées ?  » Je cours depuis 1992. Marathon des sables, Marathons de New York, Berlin, Rome, Rotterdam, Sainté Lyon. 19 marathons avec celui de Londres «.

Pourquoi celui de Londres ? » Londres, étape pour la qualification de Boston afin d’atteindre le temps qualificatif qui est de 4 h 05 pour ma catégorie d’âge. Pour se qualifier à un marathon qui fait partie des 6 majeurs, il y a une loterie pour les Européens avec un temps qualificatif. Pour moi, l’objectif est atteint «.

Comment l’avez-vous préparé et avec quel objectif ? » Préparation sur 6 mois. A raison de 5 entraînements par semaine, entre 95 et 110 km. Et je remercie Pascal Palluy, l’entraineur qui m’a suivi pour le plan d’entrainement «.

Un mot sur la course ?» Public impressionnant, les meilleurs des supporters «.

Au final, satisfaction ou déception ? » Très satisfait, objectif atteint «.

Une petite anecdote pour conclure ? » Il y avait tellement de monde que le bruit a été difficile à supporter en fin de course. Impossible de souffrir en silence. Mais le plus beau des marathons «.


Patrick Perez

Présentation rapide » 71 ans, sur la commune de Villeurbanne, encore en activité car j’ai une entreprise de plomberie chauffage «.

Depuis quand pratiquez-vous la course à pied, quelles grandes courses disputées ? » Je pratique de la course à pied depuis 1987 maintenant. Les courses : Marathon de Genève, Sainté Lyon (plus de 10 fois), Marathon de Lyon  et courses aux alentours «.

Combien de marathons déjà courus ? et pourquoi Londres ?  » Une trentaine environ et Londres pour l’esprit d’équipe car nous sommes un petit groupe de 4 et nous entrainons tous ensemble «.

Comment l’avez-vous préparé et avec quel objectif ? » J’avais pour objectif de faire max 3 h 45 avec comme entrainement entre 70 et 80 km par semaine «.

Petit compte-rendu de la course ? » Bien parti jusqu’au 15 ou 20-ème km mais suite à l’attente de plus de 2 h dans le froid avant la course, j’ai dû prendre un coup de froid au ventre et j’ai dû m’arrêter plus de 4 fois aux toilettes ce qui m’a fait perdre du temps et bien fatigué donc résultat des courses 4 H 05 «.

Au final, satisfaction ou déception ?» Au final je suis déçu de mon temps car j’aurais pu faire beaucoup mieux avec un résultat de moins de 3 h 45 car la préparation était bonne «.

Une petite anecdote sur la course ?» J’ai bien cru devoir m’arrêter au 30ème et j’ai dû me forcer pour finir les derniers kilomètres. Très bonne ambiance pendant la course et supporters Londoniens au top «.


PHOTO A LA UNE (gauche à droite : Patrick Perez, Lyesse Messaoudi, Michel Bernardin, Éric Escoffier.



 

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