Lucas Maréchet « L’Embrunman a toujours fait partie des triathlons que je voulais absolument faire »

Lucas Maréchet « L’Embrunman a toujours fait partie des triathlons que je voulais absolument faire »

Cinq finishers de la région lyonnaise reviennent sur leur Embrunman disputé mardi 15 août. C'était seulement le 3° ironman pour le triathlète lyonnais résidant en Norvège. Récit : 4/5.

Petite présentation

» J’ai 32 ans cette année, j’habite à Bergen en Norvège (pour être plus précis à Hjellestad à 20 minutes du centre, petite commune qui a la particularité d’être une île accessible en voiture), mais je reste avant tout lyonnais avec comme port d’attache Mions, où mes parents habitent, quand je rentre en France.

Je suis coach de natation dans un des 5 plus gros clubs du pays où je suis en charge d’un groupe compétition d’adolescents (12-16 ans) qui s’entraînent tous les jours, sauf le dimanche. En parallèle je coache également des athlètes à distance (principalement des triathlètes) ».


Votre parcours sportif depuis votre enfance ?

» Concernant mon parcours sportif, je viens d’une famille de coureurs à pied (mon père, ma mère et ma sœur.. et je peux étendre la liste aux oncles, tantes et cousins) et donc assez naturellement j’ai fait de l’athlétisme dès mes 10 ans au club de Lyon Athlétisme, puis re-découvert la natation à la fac de sport (master à l’UFR-STAPS) et énormément de blessures me faisaient déjà enfourcher le vélo et visiter la piscine de manière régulière.

Un jour j’ai fini par faire le pas, le triathlon me faisait de l’œil depuis un moment, et la magie a opéré quand je me suis retrouvé au sein du club de Saint-Priest Triathlon parmi tous ses passionnés, 8 ans après le virus a définitivement pris. Entre temps J’ai fait un passage au club des Vallons de La Tour où j’ai fait de la seconde division de Duathlon. Puis je suis revenu plus tard au club de Saint-Priest malgré le fait que je sois parti vivre en Norvège ».

Petit bilan sportif des premiers mois de l’année 2023 ?

» Concernant les 7 premiers mois de l’année sportivement cela a été relativement calme, pas forcément par choix mais le calendrier de courses est très maigre en Norvège et mon travail m’amène à être très régulièrement en compétition les week-ends mais côté coach.

J’ai donc passé ma première partie d’année avec en tête l’objectif Embrunman en tête ».


Ensuite au programme, l’Embrunman, le 15 août, première participation sur cette épreuve, combien d’Ironman déjà disputés ?

» Il s’agissait de la première fois que j’allais me frotter au mythe et de mon 3°Ironman ou presque, après Maastricht en 2018 et Vichy l’an passée ou la natation avait été annulée (d’où le presque) ».

Pourquoi cette épreuve et comment l’avez-vous préparé ?

» L’Embrunman a toujours fait partie des triathlons que je voulais absolument faire tant c’est un mythe en France, en cause aussi Daniel Palladino alias « Dan » un ancien du club de St Priest Triathlon qui le fait chaque année depuis toujours et qui nous a bercé avec ses récits de course..

Concernant la préparation comme je l’expliquais le calendrier maigre de compétitions en Norvège a rendu celle-ci studieuse et calme avec en moyenne 18-20 h de sport par semaine, où il est vrai que la météo scandinave m’a amené à faire 90 % de mes sorties vélo sur Home-Trainer.

Après 7 mois de préparation j’ai profité de mon retour en France pour faire une course de préparation avec le Triathlon de l’Alpe d’Huez qui est une superbe répétition générale avant Embrun grâce à son parcours montagneux à vélo et pour pouvoir tester le matériel et la nutrition en course ».

Vos objectifs et votre état de forme sur la ligne de départ ?

» En termes d’objectifs, si les planètes s’alignent le jour J faire moins de 11 h, faire du mieux possible en termes de places et me jauger face à cette belle densité qu’offre chaque année Embrun.

En termes d’état de forme, ma prépa s’est passé sans encombres ou presque, une semaine avant l’Alpe d’Huez en repérage des parcours d’Embrun, je me suis entraîné durant 2 jours par 39° et j’ai pris une insolation, perdu 3 kg  en 24h.. ça a enrayé la mécanique mais tout est rentré dans l’ordre et tous les voyants étaient au vert au départ d’Embrun ».


Comment s’est passée la course, par discipline ?

» Concernant la course une super natation à la minute près par rapport aux prévisions et un souvenir exceptionnel avec le soleil en train de se lever durant la natation.. un de mes meilleurs souvenirs de la course..

Concernant le vélo après une première partie bien dans les prévisions jusqu’en haut de l’Izoard, le parcours usant et le retour vent de face bien connu à Embrun me fera perdre une dizaine de minutes.

Enfin le marathon aura été paradoxal avec des sensations très moyennes très tôt mais l’allure ne s’effondrera jamais, ma satisfaction est d’avoir respecté ma règle d’or qui est: interdiction de marcher hors ravitaillement ».

Au final, satisfaction ou déception ?

» Malgré un temps légèrement au dessus des 11 h et une place un peu plus loin qu’espéré, la satisfaction reste de mise avec cette expérience du mythe vécu pleinement accompagné par famille et amis venus en nombre me supporter et un sentiment d’être allé au bout de l’effort ».

Ensuite bien entendu récupération et après dans l’agenda d’ici la fin d’année ?

» Pour la suite, de la récup mais assez rapidement on remet en route car je vais faire le marathon du Beaujolais fin novembre, dans ma famille c’est une course qui a une certaine saveur, mon beau frère l’a déjà gagné et c’est une vraie classique dans la région ! »


Des anecdotes sur cette course ?

» La première, à 5 h 30 dans le parc à vélo la pression commençait à monter et fruit du hasard je tombe sur le seul et unique Dan (le fameux ancien du club de St Priest qui fait Embrun chaque année et qui m’a donné envie de faire cette course) qui va me rassurer par son calme, son sourire et quelques phrases bienveillantes ! En même temps 10eme Embrun pour lui face à mon 1er…il a bien rempli son rôle une fois de plus.

Seconde anecdote: des amis d’école sont venus me faire la surprise de m’encourager et sont allés dans la terrible côte de Pallon (1.8 km à 10.5%) au km 140, trompettes et drapeaux étaient de sortie.. 2 d’entre eux ont réussi à faire quasi 600 m à côté de moi à m’encourager comme des dingues, résultat des courses : je suis monté 2 minutes plus vite que mon record lors de la reconnaissance du parcours.. beaucoup trop vite, j’ai payé la note peu de temps sur le vélo.. ».

Et pour conclure ?

» Ce 15 août je me suis rendu compte que le résultat en lui-même restait vraiment secondaire comparé au moment partagé avec mes proches durant la course et du sentiment d’avoir absolument tout donné le jour J.. ».


Son temps : 11 h 13’50

Son classement : 45° / 900 >  17° Senior 3.

Son parcours complet sur cet EmbrunMan : https://www.embrunman.com/live

Photo A LA UNE > Crédit  » Lionel Royet Photos « 


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Prochain et dernier récit de course > Maxime Gaymard (ASVEL Triathlon).

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COMMENTS

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    Rene Valentin 1 an

    Un grand Bravo !
    Je suis toujours impressionné par ce cumul de difficultés !
    Un ancien collègue de travail de Jacques ton papa avec qui j’ai passé d’agréables moments au boulot. j’admirais sa motivation, son talent sportif et sa gentillesse.