Hervé Deviller « Des années que je n’avais plus fait de triathlon longue distance, intéressant d’en refaire un »

Hervé Deviller « Des années que je n’avais plus fait de triathlon longue distance, intéressant d’en refaire un »

Le triathlète caladois de retour sur l'Embrunman dix ans après, pour la bonne cause avec sa cagnotte ouverte pour récolter des dons pour la recherche contre la maladie de Charcot.

Petite présentation

» J’ai 47 ans, je suis marié à Anne Marie depuis 10 ans, nous avons 2 petites filles : Grace (7 ans) et Charlotte (4 ans).

Je suis pharmacien dans l’industrie pharmaceutique. J’habite à Villefranche-sur-Saône, mais je suis originaire de Strasbourg où j’ai vécu jusqu’à la fin de mes études.

Je suis licencié depuis 2012 au club de triathlon de Villefranche-sur-Saône (TVSV) «.


Votre passé sportif, éventuel palmarès, points forts et distances préférées ?

» Mes parents nous ont fait découvrir et aimer, à moi et à ma sœur, les sports outdoor depuis que nous étions enfants. Nous avons beaucoup marché, fait du ski de fond et de piste dans les Vosges.

C’est à 14 ans que j’ai découvert le VTT suite à une classe verte. Cette discipline a été un coup de cœur et est devenue une passion. J’ai pratiqué de manière assidue 1 année en club avec quelques compétitions en catégorie Cadets mais c’est le côté sportif en montée et le fun en descente ainsi que la possibilité de découvrir la montagne qui m’ont séduit. J’ai donc continué à faire du VTT mais en randonnée. J’ai fait la connaissance de beaucoup de monde et j’ai fait notamment plusieurs fois l’épreuve marathon de la Forestière (90 km, 25.000 m de D+), le grand raid VTT Verbier-Grimentz (120 km, 5.000 m de D+), la Transmaurienne (4 jours de VTT), le Marathon du Roc d’azur (86 km et 2.500 m de D+).

Ponctuellement, j’ai pratiqué le triathlon en Alsace sur des courtes distances (500 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied). Mais je ne m’étais jamais lancé sur des épreuves plus longues. C’est en rencontrant ma femme en 2008 que j’ai mis le pied à l’étrier pour la suivre car elle s’était lancée comme défi de faire l’Ironman d’Angleterre en 2009, qu’elle a fait avec un copain mais sans moi car je trouvais cela inaccessible. J’ai donc commencé à m’entrainer avec elle et j’ai fait mon 1er Ironman à Nice avec elle en 2011. Nous avons fait 5 autres IM dont Embrun en 2013.

Comme je ne suis pas très rapide mais plutôt endurant et que mon épreuve préférée est le vélo, je me suis orienté vers les triathlons longues distances et Ironman en particulier. Mon meilleur temps sur Ironman est 10 h 55 en Italie en 2017 «.


Combien d’heures d’entrainement par semaine et où ?

» L’entrainement hebdomadaire est composé de :
– 1 à 2 sorties à pied (entre 1 h à 1 h 30)
– 1 à 2 entrainements de natation (entre 2.500 et 3.000 m par entrainement)
– 1 à 2 sorties de vélo (1 longue de 4 à 6 heures et 1 plus courte de 2 à 3 h 30).

Pour des raisons personnelles, je ne travaille plus les mercredis après-midi depuis 3 ans,  donc cela me donne la possibilité de faire une après-midi de vélo en semaine, ou de faire un autre entrainement en fonction de la météo, des sensations, etc…

J’ai la chance de pouvoir courir entre midi et 2 au travail car je peux me doucher sur place et de nager aussi à midi car la ville où est implantée ma société a une piscine avec un bassin sportif de 25 mètres. J’essaie de m’entrainer de 4 à 6 fois par semaine «.

Votre programme de cette année 2023, comment a-t-elle démarré ?

» Je ne me suis pas inscrit à d’autres triathlons que celui d’ Embrun pour plusieurs raisons :

  • Je pense avoir l’expérience pour gérer le déroulement de la course le jour J
  • Ma femme est aussi très sportive et pratique le trail et le Swim Run. Donc, nous organisons en commun le planning de ses courses et de nos entrainements
  • Il faut qu’on partage notre temps libre entre la vie de famille, nos entrainements et l’éducation de nos filles «.

Vous allez disputer à nouveau le 15 août prochain l’Embrunman, pourquoi 10 ans après, comment s’était passée la première fois ?

» La première fois s’est globalement bien passée. J’ai terminé en 13 h 37 après avoir nagé 1 h 10, roulé pendant 7 h 30 et couru en 4 h 40. Je ne me souviens plus avoir eu de coup de mou, ni de crampe en natation et en vélo.
La partie la plus dure a été clairement le marathon. Je me souviens avoir commencé à courir avec la sensation d’avoir des boulets aux pieds tellement les jambes étaient fatiguées après 190 kil de vélo et 4000 m de dénivelé positif. J’ai trouvé mon rythme de course même si j’ai parfois marché quand la pente était trop forte pour courir. Vers le 30° kilomètre, je me souviens avoir marché dans une des dernières lignes droites du parcours. Puis l’énergie et la motivation est revenue quand j’ai pensé à l’arrivée.

Nous étions 7 personnes du club à faire l’Embruman en 2013, donc nous pouvions nous encourager sur les 2 boucles du marathon. Il y avait aussi nos familles et des amis qui nous supportaient sur une bonne moitié du marathon «.

Lien de l’Embruman avec tous les détails de l’épreuve : https://www.embrunman.com «.


Cette année, la participation aura un double but : sportif et pour la bonne cause ?

» Certaines personnes du club se sont inscrites en début d’année 2023. Cela faisait plusieurs années que je n’avais plus fait de triathlon longue distance, donc je me suis dit que cela serait intéressant d’en refaire 1. Et finalement j’ai rejoint les autres personnes en m’inscrivant une 2° fois à l’Embrunman.

Mon objectif sportif : c’est un challenge de voir ce que je serai capable de réaliser 10 ans après notre mariage, et surtout après la naissance de nos 2 filles et le chamboulement que cela entraine dans une vie ! Je n’ai pas d’objectif précis en termes de temps ; finir l’Embruman avant la nuit serait une performance pour moi !

La bonne cause : c’est de se rapprocher d’une collecte d’un montant de 2.000 euros. A 15 jours de l’Embruman, 25 contributeurs ont permis de collecter 1.100 euros.

La cagnotte est ouverte jusqu’à fin Août, donc même après le jour de l’épreuve, lien : https://www.helloasso.com/associations/arsla/collectes/embrunman-contre-la-sla

Pourquoi cette cagnotte créée pour récolter des dons pour la recherche contre la maladie de Charcot ?

» La collecte de dons est devenue une action assez fréquente sur les évènements sportifs. Un euro d’une inscription peut être reversé à une association. Des amis ont déjà fait des collectes lors d’épreuves sportives (trail, natation en eau libre). De mon côté, un ami de mon père est décédé récemment de la maladie de Charcot. Cela m’a touché personnellement, j’ai donc décidé de me lancer et je me suis renseigné sur la possibilité de récolter des dons via une cagnotte en ligne.

J’ai donc contacté l’association ARSLA, Association pour la Recherche sur la SLA (maladie de Charcot), qui finance des organismes de recherche afin de vaincre la maladie de Charcot, pour savoir comment faire. J’ai été bien guidé par un membre de l’ARSLA et la cagnotte a été ouverte il y a environ 3 semaines.

Toute contribution, quelle qu’en soit le montant représentera beaucoup pour moi. Je me sentirai soutenu par tous les contributeurs et plus fort pour réaliser mon triathlon.

Cela m’aiderait aussi beaucoup si le lien de la cagnotte pouvait être partagé avec vos lecteurs. En effet, plus il y a de personnes au courant de ma collecte, mieux c’est ! «


Quelques petites anecdotes de courses pour conclure ?

» Nous avons fait 2 fois l’Ironman de Nice avec ma femme, en 2010 et 2012. Cette année-là, j’ai couru le marathon avec des chaussettes qui n’étaient pas adaptées à la course à pied. En effet, j’ai couru avec les chaussettes que j’avais porté pour le vélo. J’ai donc eu des ampoules sous la plante des pieds ! Le lendemain du triathlon, je ne pouvais plus enfiler mes chaussures tellement les ampoules étaient grosses ! J’ai du aller à l’hôpital pour qu’on me soigne et je me suis évanoui quand le médecin a percé mes ampoules.

En 2014, nous avons fait un triathlon distance Ironman à Roth. J’ai eu un coup de moins bien pendant le marathon et j’ai fini en marchant pour ne pas abandonner. Ma femme m’a doublé et a réalisé un meilleur temps que moi de 5 min sur un peu moins de 13 h de course «.


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