Christophe Coulomb revient sur son « Bordeaux-Paris »

Christophe Coulomb revient sur son « Bordeaux-Paris »

Le membre de l'ECOV a participé le week-end des 21 et 22 mai, à cette épreuve ultra distance sur 650 km pour 5.600 mètres de dénivelé positif.

Après le Roubaix Challenge (16 avril) et le Bikingman Portugal (début mai), où en es tu physiquement ?

» Je dirais que le Paris Roubaix Challenge n’a pas eu de réel impact sur mon état de forme.

A l’inverse, le Bikingman Portugal et la façon dont je m’y suis engagé a quant à lui eu un impact certain sur mon état de forme. Notamment en ce qui concerne le sommeil. La dette accumulée au Portugal a été importante et la récupération ne s’opère que de façon douce et progressive.

A l’approche de Bordeaux-Paris j’ai tout de même pu récupérer au niveau sommeil et je me sens bien physiquement « .


Comment arrives-tu à enchaîner ce type d’épreuve d’endurance ?

 » Ces épreuves ont été intégrées à mon calendrier 2022 dès le début d’année et donc à mon plan d’entraînement. Ce qui veut dire que l’évolution de la charge de mon entraînement à été pensée pour tenir compte de la préparation nécessaire à ces événements mais également du temps indispensable à la récupération suite à ceux-ci.

De plus ma participation au Bordeaux-Paris se fait sans recherche de performance. Ce qui induit un niveau d’engagement inférieur à celui du Bikingman Portugal  » .

Comment abordes-tu ce Bordeaux-Paris ? tes ambitions ? l’avais tu déjà couru ?

 » Ce Bordeaux Paris est une première pour moi.

Ma participation est liée à mon statut d’ambassadeur de la marque française DILECTA, victorieux à 3 reprises (1931, 1932 et 1935) sur cette doyenne des classiques. DILECTA souhaitait donc être présent sur cette édition 2022 pour renouer avec son histoire.

C’était aussi l’occasion de réunir le Team DILECTA pour le week-end et de vivre de beaux moments de partage. Accompagné pour le staff de Eric Vanhaverbeke en directeur sportif pour l’occasion et pour le team de Gabriel Refait et Jean Luc Castaldo.

Pour ma part cette épreuve s’intercale entre le Bikingman Portugal et la Race Across France (2.500 km du 18 au 28 juin).

Il s’agit donc pour moi de l’intégrer dans la continuité de mon plan d’entraînement, plutôt que de viser une performance » .

Spécificités de la course, distances ? de nuit ?

 » Bordeaux-Paris est une épreuve ultra distance assez accessible avec un format d’environ 650 km pour 5.600m d+.

Et relativement assistée, puisqu’elle est composée de 3 ravitaillements le long du parcours avec la possibilité de déposer un sac d’allégement à disposition au km 355.

À cela s’ajoute le fait que l’organisation permet de rouler en groupe de 6. Ce qui rajoute encore un autre facteur plutôt facilitant » .


Comment s’est passée la course, as-tu pu gérer comme tu le voulais ? Météo ?

 »  Le départ est donné à 7 h 40 ayant choisi une allure moyenne de course assez modeste lors de l’inscription.

J’étais assez chargé compte tenu du format de l’épreuve, mais mon objectif était de peaufiner mon setup de bikepacking Zefal pour être au point sur la RAF à venir.

L’aspect peloton m’a un petit peu déstabilisé dans la gestion de course. Moi qui ai l’habitude de rouler en solo, sans assistance.

Qui plus est, il s’agissait ici de prendre ce Bordeaux-Paris comme un entraînement, sans trop pousser l’effort.

Au cours de la première partie de course j’ai accroché plusieurs pelotons pour essayer de bénéficier de ceux-ci pour avancer tout en limitant mon effort. Néanmoins, le rythme global n’était pas régulier avec de nombreuses cassures, créant une alternance de moment seul et de relances dans des groupes avec un rythme de cyclo-sportive.

D’ailleurs, bonne frayeur dans l’un des pelotons ou nous étions tous bien serrés, lorsqu’un bidon d’un coureur s’est retrouvé serpentant sur le bitume entre nos roues. Provoquant ainsi un sérieux écart ayant bien failli me pousser à la chute.

J’ai tout de même poursuivi à un rythme assez intense pour arriver au km 355, sous une chaleur très forte qui s’est fait sentir dès la fin de matinée jusqu’en fin d’après-midi.

J’ai profité de ce ravitaillement pour me restaurer, retrouver Éric Vanhaverbeke, DS du team DILECTA sur l’épreuve et également pour me reposer 15 minutes sur la moquette du gymnase qui nous accueillait.

L’intensité de l’effort, la chaleur, et les tensions musculaires survenues lors de cette première moitié de course m’ont rappelé à mon objectif, me « préserver » pour la RAF.

La seconde partie s’est donc déroulée à rythme beaucoup plus modéré. Principalement à 3 coureurs avec notamment Thomas Claverie, une belle rencontre réalisée dans un peloton à quelques dizaines de kilomètres avant d’arriver au ravitaillement de Châteauroux (km 355).

La nuit a été appréciable avec une fraîcheur bienvenue compte tenu de la journée passée sous une chaleur écrasante.

Le fait de retrouver un rythme « endurance » m’a permis de poursuivre tout en m’économisant physiquement. La traversée de la Beauce fut longue psychologiquement avec un paysage semblant être complètement figé. L’arrivée dans la vallée de la Chartreuse, la forêt de Rambouillet ainsi que le passage par Versailles à l’approche d’Issy-les-Moulineaux m’ont beaucoup plu.

Il est 14 h 10 lorsque j’arrive à Issy-les-Moulineaux après 30 heures 22 de course. Ce qui me classe à la 160° place sur les 493 participants à l’épreuve » .


A présent, place à la récup, au repos ? Ton programme des prochaines semaines (entraînement et compéts) ?

« L’enchaînement Bikingman Portugal avec Bordeaux-Paris a laissé des traces importantes sur mon état de forme générale.

En effet, la dette de sommeil accumulée durant ces 2 épreuves s’est faite sentir de façon assez lourde de retour de ce week-end du Bordeaux-Paris.

Pour ce qui concerne mon état physique, l’accumulation des 2 courses a entraîné quelques douleurs résiduelles à l’aponévrose au pied droit et également au niveau du genou gauche.

A l’heure ou j’écris ces lignes, le temps est donc clairement à la récupération avec pour objectif de soigner la qualité de mon sommeil, la nutrition et de prendre soin de mon corps, pour recouvrer un état de forme optimal pour la Race Across France.

Pour cela, j’ai réalisé une séance de cryothérapie et de presso-thérapie au retour de Bordeaux-Paris. Au quotidien j’applique de la glace sur les parties du corps en tension et utilise du gel musculaire et articulaire pour me masser régulièrement les muscles ayant été les plus sollicités.

Je vais poursuivre l’entraînement avec deux séances courtes et intenses dans la semaine à venir qui seront contrebalancées par un week-end de Pentecôte qui se fera sous le signe de la détente » .


 

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