Valentin Chanéac  » c’est véritablement le défi sportif que la SaintéLyon représente qui m’a attiré « 

Valentin Chanéac  » c’est véritablement le défi sportif que la SaintéLyon représente qui m’a attiré « 

Membre de la Foulée Muroise, il n’avait jamais couru une telle distance avant de s'aligner au départ de la 68° édition. Témoignage : " ils racontent leur Saintélyon " 13/21.

Petite présentation :

« J’ai 32 ans, j’habite sur la commune de Chassieu depuis 5 ans avec ma femme et ma fille de 1 an. Côté professionnel, je suis contrôleur de gestion dans une entreprise du secteur agro-alimentaire ».

Depuis quand pratiquez-vous la course à pied ? d’autres sports avant ?

« Je pratique la course à pied et le trail depuis plus de 10 ans. Ma première participation sur une
course officielle remonte à 2012. En dehors de cela, j’aime pratiquer en loisirs, le squash, le football et la randonnée ».

Etes-vous licencié en club et depuis quand ?

« J’ai intégré l’association de la Foulée Muroise en septembre 2019, j’attaque ma quatrième saison là-bas où règne une super ambiance, que je recommande d’ailleurs à tous les sportifs de l’est lyonnais ! »

Pourquoi avoir choisi cette course ? aviez-vous déjà disputé une des épreuves de la Saintélyon ?

« J’avais depuis longtemps en tête l’idée de participer un jour à cette course mythique, l’un des plus vieux trails de France. L’idée de pouvoir rallier à la force des mollets deux grandes villes françaises semblait quelque chose d’assez fou. De plus, les conditions nocturnes et le climat réputé difficile, rendent cette course encore plus unique.

C’est véritablement le défi sportif que la SaintéLyon représente qui m’a attiré, ainsi que l’envie de dépasser mes limites. J’avais déjà participé à un format plus court, à savoir celui de la SaintExpress en 2016 ».

Aviez- vous auparavant couru sur cette distance (pour le 78 km) ? et où ?

« Habitué des trails courts, sur des formats allant de 15 à 30 km, je n’avais jamais couru une telle distance. En octobre dernier, avant de m’inscrire sur la SaintéLyon, j’ai testé ma résistance sur une distance plus longue qu’habituellement en prenant part au format 55 km de l’Ultra Trail du Beaujolais Vert afin de voir de quelle manière réagissait mon corps ».

Comment et depuis quand avez-vous préparé cette épreuve ?

« J’ai commencé à préparer cette course à la rentrée de septembre à raison de 2 à 3 séances par semaine, alternant fractionné en côtes, sorties au seuil et courses longues avec dénivelé dont quelques trails préparatoires (Trail des Cabornes en septembre, UTBV format 55 km en octobre et Trail des Caboués en novembre) ».

Vos points forts dans cette discipline ?

« Mon mental et ma ténacité, je n’ai encore jamais abandonné pendant une course ».

Quel était votre objectif au départ ?

« Mon objectif premier était de terminer la course pour cette première participation. Malgré tout, j’avais également dans un coin de ma tête, l’espoir de réaliser un temps proche des 11 h de course, objectif qui n’a pas été atteint ».

Dans quel état mental et physique avez-vous pris le départ ?

« Avant le départ, physiquement, je me sentais bien. Mentalement, un peu d’appréhension de savoir comment mon corps allait réagir face à une course qui débute à minuit, et donc comment j’allais gérer la fatigue tout au long de la nuit.

Également un peu d’appréhension au niveau de la météo et notamment sur la présence ou non de pluie sur le parcours ».

Comment s’est passé cette course ?

« Après un temps d’attente assez long dehors pour le départ, qui m’a bien refroidi le corps, je suis parti avec la quatrième vague à 0 h 15. Profitant d’un premier secteur de 10 km assez roulant, je suis parti vite, et sans doute trop vite. Après cela, nous avons attaqué le dénivelé sous un brouillard épais et la pluie qui nous suivaient depuis le départ. Arrivé à Saint Christo, j’étais transi par l’humidité et le froid, heureusement, j’avais prévu une couche de vêtement supplémentaire qui m’a été salvatrice !

La boue présente en quantité ne me permettait pas de me faire véritablement plaisir comme à mon habitude, notamment dans les descentes. C’est à partir du ravitaillement de Soucieu au kilomètre 55 que je suis rentré véritablement dans le dur, payant ce départ rapide. Les 20 derniers kilomètres ont été compliqués à tel point que je ne courais plus qu’en descente et par alternance sur le plat, j’avais la sensation d’avoir des poteaux à la place des jambes. Il ne fallait rien lâcher, continuer au mental.

Quelques dernières grosses montées à l’approche de Lyon ont encore retardé mon arrivée. Néanmoins après 12 h 30 d’effort, j’étais fier de pénétrer enfin dans cette Halle Tony Garnier ».

La météo a-t-elle été idéale pour vous ?

« Entre la boue présente tout au long du parcours, la pluie, le brouillard et le froid, je ne peux pas dire qu’il s’agissait de conditions optimales, bien au contraire.

Le plus dur à gérer pour moi étaient les sensations de froid glacial en sortie de ravitaillement. La boue présente en quantité importante était également compliquée à gérer puisqu’elle nécessitait une vigilance constante pour ne pas chuter ».

Comment vous sentez vous à présent, satisfaction ou déception ?

« Pleinement satisfait d’avoir terminé la course, mais avec la volonté de participer à nouveau pour améliorer mon chrono ! ».

Une petite anecdote sur la course ?

« Juste après la course, la fatigue était telle que j’ai préféré dormir quelques heures avant même de prendre une douche ! »

Et maintenant au programme, récupération et ensuite dans votre agenda sportif de fin 2022 et début 2023 ?

« Rien de prévu sur cette fin d’année, je ne pense pas raccrocher un dossard avant février et le trail des Roses (format 20 km) à Moras, en Isère, auquel j’ai déjà participé, puis retourner sur mes terres natales de la Drôme pour prendre part, pour la première fois, au trail de Mirmande, fin mars, sur le format 30 km ».



 

CATEGORIES
TAGS
Share This

COMMENTS

Wordpress (0)