Julien Gadoud » une saison bien remplie avec des super moments, souvent trop courts «
Le rameur du club d'Aix-les Bains et du Pôle France à Miribel-Jonage qui poursuit sa progression a cumulé titres et podiums et ambitionne de participer aux JO 2024 à Paris.
Petite présentation
» J’ai 26 ans, je suis interne en médecine vasculaire aux Hospices Civils de Lyon ».
Ton club sportif actuel et toujours au pôle sportif à Miribel ?
» Pour la saison 2022-2023, j’ai changé de club et j’ai rejoint le club d’Aix-les-Bains (2° club français en 2022). Cette structure devrait m’aider à me rapprocher de mes objectifs. Je m’entraine toujours en parallèle au pôle de Miribel ».
Ton année 2021 avait été bénéfique avec ton intégration au Pôle France, comment l’as-tu analysée et qu’en as-tu tiré ?
» La saison dernière m’a permis d’avoir le bon rythme d’entrainement, d’améliorer la préparation physique, on a fait du bon travail avec Jonathan Maillard, et on en fait encore. Le début de cette saison est riche en travail de gainage et musculation, ça commence à payer.
J’optimise mieux la récupération, avec 2 à 3 séances d’entrainement par jour il vaut mieux faire attention pour bien assimiler le travail. Au niveau nutrition également, j’ai pris 5 kilos sur un an, ça va dans le bon sens.
Et cela s’est confirmé en juin avec mon record sur ergomètre en 6’05 pour 2.000 m. La barre des 6 minutes est un objectif ambitieux d’ici un an. Autrement dit je continue ma progression même si j’ai bien conscience que je ne peux pas griller les étapes ».
Quel était ton objectif en démarrant l’année 2022, ton programme de courses ?
» Au niveau compétition, en 2022 j’ai pu faire quelques podiums. En club, un titre de champion de
France sur longue distance et une médaille de bronze aux championnats de France sur distance olympique, les 2 avec mon coéquipier et ami Julien Monveneur.
Au niveau universitaire également avec l’Université de Lyon nous sommes champions de France à Brive en mai puis champions d’Europe en septembre en Turquie dans la plus noble embarcation : le 8 de pointe ».
Quelles conclusions en ressors tu, satisfaction, déception ?
» Une saison donc bien remplie. Des super moments, souvent trop courts par rapport aux heures passées à l’entrainement. En tout cas l’expérience est dingue, pouvoir s’entrainer avec les meilleurs français au quotidien c’est génial. Même si la combinaison bleu blanc rouge est encore loin et difficile à atteindre, le chemin parcouru en vaut la peine, et c’est exactement ce que je cherchais, tout tenter, ne pas avoir de regrets ».
Où en es-tu dans ton projet de participer aux JO 2024 à Paris ?
» Je suis en plein dedans. C’est maintenant que je peux le faire, et c’est grâce aux Hospices Civils de Lyon, qui me soutiennent à 100 % dans mon projet ».
Ton programme de 2023 est- il déjà établi ?
» Pour 2023, l’objectif est de suivre tout ce que j’ai mis en place sur les 2 dernières saisons.
Optimiser encore devient difficile, mais poursuivre les même efforts, devrait me rapprocher un peu plus des
objectifs. Le temps est je pense mon pire ennemi pour cette saison. Le sport de haut niveau est très exigeant. Il ne suffit pas de progresser. J’espère récolter le fruit du travail effectué jusqu’ici tout en évitant les blessures. 2024 sera vite là, être au niveau à temps semble de plus en plus difficile, mais l’objectif zéro regrets devrait être atteint sans problème et c’est pour moi le plus important ».
Et pour conclure ?
» Pour finir, une anecdote sur la dernière finale à Istanbul. C’était fabuleux, avec les 3 premiers en 5 dixièmes de seconde. Le coéquipier juste devant moi qui arrache la chaussure pendant la course, le suspense à la fin car on pensait être 2°, l’explosion de joie à l’annonce des résultats, la Marseillaise sur le podium.
On peut remercier l’Université de Lyon de nous avoir fait confiance. On espère réitérer en 2023, ce sera en Pologne ! »
Prochain bilan >> Anthony Frontera (course à pied)
