Maxime Gaymard « J’ai encore du mal à réaliser, l’un des plus beaux jours de ma vie, je peux le confirmer »

Maxime Gaymard « J’ai encore du mal à réaliser, l’un des plus beaux jours de ma vie, je peux le confirmer »

Cinq finishers de la région lyonnaise reviennent sur leur Embrunman. Le triathlète villeurbannais a choisi cette épreuve pour sa seconde expérience sur le format. Récit : 5/5.

Petite présentation

» J’ai 24 ans, et j’habite sur Villeurbanne, je suis un récent diplômé d’un Master MBA en Gestion de Projet réalisé en Alternance. En septembre, je commence un nouveau travail, en tant que Superviseur Logistique ».


Vous aviez achevé 2022 en courant la Saintélyon (en – 8 heures), quel est votre bilan sportif des 7 mois de 2023 ?

» Après l’objectif réussi de la SaintéLyon, j’ai complètement arrêté le sport pendant 6 semaines. Après cet arrêt, j’ai mis beaucoup de temps à revenir à mon meilleur niveau. Mon premier objectif de la saison, le 10 km de Villeurbanne mi-Mars, n’a pas été réussi, où je voulais passer sous les 34 minutes.

A partir d’Avril, les résultats ont commencé à être satisfaisants avec une 6° place sur le 24 km du Lyon Urban Trail, un bon résultat sur Le Trail Nivolet Revard (55 km / 2.900d+), puis des résultats satisfaisants sur 3 triathlons, pour préparer l’EmbrunMan (M des Gorges de la Loire – L Du Lac des Sapins – L des Gorges de l’Ardèche) ».

Ensuite au programme, l’Embrunman, votre première participation sur cette épreuve ? combien d’Ironman déjà disputés ?

» Alors oui, c’était ma première participation au Mythe, l’EMBRUNMAN, et c’était mon deuxième IronMan, après le FrenchMan (Hourtin – 33) que j’avais réalisé en octobre 2021 avec un parcours réputé pour être très plat, contrairement à l’EmbrunMan ».


Pourquoi cette épreuve, votre objectif de l’année ? comment l’avez-vous préparé ?

» Cette épreuve, je l’ai choisie un peu sur un coup de tête, il y a un peu plus d’un an, lors d’une soirée un peu trop arrosée chez mon ami Corentin (qui est aussi finisher de l’EMBRUNMAN cette année), où il y avait une affiche de l’EMBRUNMAN dans son garage et on s’est dit « pourquoi pas ».

Pour moi, une épreuve comme ça, il faut que ce soit l’objectif le plus important de la saison pour que la course soit complètement réussie. Alors je l’ai préparé du mieux que j’ai pu avec les conseils de mon entraineur, étape par étape, dès le stage en Ardèche avec le club de l’ASVEL à l’Ascension, puis passer en compétition avec 3 triathlons en augmentant les distances petit à petit, et enfin une grosse semaine d’entrainement, avec de gros volumes en vélo, fin juillet ».

Vos objectifs et votre état de forme sur la ligne de départ ?

» Mon objectif était de terminer dans les 20 premiers % des concurrents partants, ce qui représentait aux alentours des 13 heures de courses sur les classements des années précédentes.

Mon état de forme était très bon, une semaine avant le départ. Mais je suis arrivé sur la ligne de départ complètement dans le flou, j’ai malheureusement subi une intoxication alimentaire 5 jours avant le départ, qui m’a cloué au lit pendant 3 jours… Pour moi, 3 jours avant le départ, il était inconcevable de prendre le départ, j’étais incapable de tenir debout plus de 10 minutes sans avoir de vertiges…

Mais les mots de mes proches m’ont convaincu, la préparation était bonne, si je me reposais beaucoup et m’alimentait bien jusqu’au départ, c’était possible ! ».

Comment s’est passée la course, par discipline ? Satisfaction ou déception ?

» La natation a été assez chaotique, le départ aussi matinal (6 h) a été compliqué. Puis partir de nuit est assez perturbant pour se situer dans l’eau, les sensations étaient très moyennes, je me disais que c’était peut-être dû à mon intoxication alimentaire… Je sors de l’eau en 1 H 24 (683/899), alors que je visais un chrono de maximum de 1 H 20… Malgré tout, je ne me sentais pas complètement épuisé en sortant de l’eau, j’ai essayé de rattraper mon retard en réalisant une transition rapide. J’avais fait le choix en amont, de réaliser la course tout en tri fonction et donc de ne pas me changer en tenue de vélo, en privilégiant la performance au confort.

Le vélo a très bien commencé, où j’ai doublé énormément de concurrents sur les 60 premiers km (+ 300 concurrents). Puis j’ai connu un coup de chaud/de moins bien dans l’ascension de l’Izoard, une fois arrivé au sommet, je me suis énormément alimenté (merci le coca). Une descente rapide, et tout est redevenu normal jusqu’à la fin du vélo, je termine les 186km et 3.700d+ en 7 H 25, 5 minutes plus rapides que ma meilleure prévision, un vélo très satisfaisant avec 433 places de gagnées.

Et enfin, la course à pied, mon point fort, je sors de la transition à la 250° place, avec un objectif de boucler le marathon avec 450 d+ en 3H30, un objectif ambitieux mais réalisable selon mon coach Tom. Je pars avec de superbes jambes, et réalise le premier tour de 13.8km en 1 H 06. Mais la chaleur et une grosse sensation de faim au 22° km, m’obligent à m’arrêter à tous les ravitaillements pour
m’alimenter. Au début du 3ème et dernier tour, mon frère m’annonce que je suis 148° (objectif réussi), 6° de ma catégorie et qu’il est encore possible de rattraper 2 concurrents quelques minutes devant moi.

Finalement je ne faiblis pas tant que ça par rapport aux autres concurrents, et termine le marathon en 3 H 35 à la 128° place et 4° de ma catégorie. Finisher de l’EMBRUNMAN en 12H37, avec une grosse pensée pour mon Papa !

Aujourd’hui, j’ai encore du mal à réaliser. On m’avait dit que ça sera probablement l’un des plus beaux jours de ma vie, et je peux le confirmer ! ».


Ensuite bien entendu récupération et après dans l’agenda d’ici la fin d’année ?

» Très vite va arriver mon troisième et dernier objectif de l’année, l’Ultra Trail du Beaujolais Vert (80 km /3. 800 d+) le 7 octobre au Lac des Sapins, où les ambitions de classement général seront très hautes, puis gros repos, avant de préparer la saison suivante avec là aussi de gros objectifs, le Marathon de Paris et l’IronMan de Nice ».


Une ou deux anecdotes sur cet Embrunman ?

» La première anecdote a été un moment bien sympa, lorsque j’ai rattrapé mon ami Corentin sur le vélo, où on s’est permis de discuter une dizaine de minutes sur la course, nos sensations etc…

Puis la seconde, là aussi sur le vélo, pendant l’ascension du col de l’Izoard où je me suis pris un avertissement par l’arbitre, à cause de mon frère qui me parlait en courant à côté de moi, aucune pénalité de temps heureusement ».


Et pour conclure ?

» Cet EMBRUNMAN a été une superbe aventure, avec de nombreux moments de partage avec mes amis et certains coéquipiers de club, lors de la préparation.

Puis la course, avec les nombreux soutiens et encouragements de certains coéquipiers de l’ASVEL et de mes proches tout au long de la course, sans qui, rien n’aurait été possible.

MERCI LA VIE pour ces supers moments d’émotions ! ».


Son temps : 12 h 37’06.

Son classement : 134° / 900 >  Senior 1.

Son parcours complet sur cet EmbrunMan : https://www.embrunman.com/live


Ce diaporama nécessite JavaScript.

CATEGORIES
TAGS
Share This

COMMENTS

Wordpress (0)