Ronan Cesar « Cette année l’objectif principal était le T24 et ça m’a bien réussi »
Le triathlète villeurbannais qui a démarré il y a 5 ans, s'est imposé dans cette épreuve de 24 heures et a décidé de faire une vraie coupure, après 2 saisons la tête dans le guidon.
Petite présentation
» 36 ans, consultant technique SAP (développeur), je suis originaire de Nancy et maintenant j’habite à Villeurbanne ».
Votre parcours sportif depuis votre enfance ?
» Ayant des parents très sportifs, j’ai toujours fait du sport et eu la chance de faire plein de choses différentes. En famille ou en solo, mais toujours avec leur soutien et leurs encouragements, qui me permettent de me surpasser.
Tout d’abord du basket comme eux. Puis du badminton qui est vite devenu mon sport principal grâce à de bons résultats. Plusieurs titres de champion de Lorraine (jeune et adulte), top 20 français en jeune et joueur en N2 (3° division française). Tout en allant faire plein d’autres activités en particulier du ski, du chien de traineau et du VTT.
Puis après plus de 20 ans, j’ai arrêté et commencé à me mettre à d’autres sports comme le kitesurf et surtout la course à pied, la natation et le vélo. Mais pas de suite au triathlon ».
Quand avez-vous démarré et quel est votre palmarès à ce jour ?
» J’ai commencé doucement il y a 5 ans dans mon coin avec juste 1 ou 2 triathlons par an. Puis une fois arrivé à Villeurbanne je me suis inscrit à l’ASVEL il y a 3 ans où j’ai vraiment commencé et enchaîné les courses, parfois trop, surtout la 1° année.
Côté palmarès, j’ai fait surtout des places de finisher: sur le Xterra France, XL de Gérardmer, L de l’Alpe d’Huez, Half de l’Alpsman, les 3 courses enchaînées de l’Ardèche (M,XS et L sur trois jours) et L d’Aiguebelette.
Et les deux courses dont je suis le plus fier : Top finisher de l’Alpsman en 2022 et vainqueur du T24 de l’ile de Ré (course de 24 h avec enchaînement de 4 h de natation, 12 h de vélo et 8 h de CAP) cette année ».
Quelles sont vos préférences (CD ou LD), vos points forts dans ces différentes disciplines ?
» Très grosse préférence pour le LD voir très longue distance, malgré le fait de venir d’un sport totalement à l’opposé.
Mon principal point fort est ma condition physique (encaisser la charge d’entraînement et la récupération) et la connaissance de mon corps. J’ai la chance de ne quasiment jamais me blesser ou alors que très légèrement (je touche du bois).
Et si je devais choisir parmi les 3 disciplines, il y a peu de temps j’aurais dit la CAP, mais maintenant je pense que c’est la natation grâce à David Perrier, l’un des entraîneurs du club. Mais j’ai encore du boulot avant d’être un vrai bon nageur ».
Combien d’heures d’entraînement par semaine ? et votre programme et objectifs pour cette année 2023 ?
» En moyenne je dois être à 17/18 h par semaine et avec des grosses semaines de 30 h au max, concocté par mon coach Hugo Robin. Tout en continuant aussi à m’entraîner avec le club : avec David Perrier en natation et Bernard Tranchant en CAP. Sans eux et sans les copains du club, impossible de progresser autant et d’atteindre ce niveau qui me permet de faire des courses aussi dures. Je veux encore les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour moi, mes résultats sont là grâce à eux.
Cette année l’objectif principal était le T24 et ça m’a bien réussi. Ensuite j’ai refait le L de l’Alpe d’Huez pour me faire plaisir et améliorer mon temps d’il y a 2 ans mais la fatigue m’a rattrapé, impossible de faire le temps espéré.
Du coup, j’ai préféré arrêter plus tôt ma saison pour faire une vraie coupure, après 2 saisons la tête dans le guidon. Afin de mieux repartir la saison prochaine, avec l’envie de défense de mon titre au T24, mais pour l’instant je n’ai pas encore programmé l’année 2024 ».
Des anecdotes pour conclure ?
» La première au T24, à la fin de la course, bien évidemment j’étais extrêmement fatigué mais ça semblait encore être pas trop mal (limite prêt à faire un tour de CAP en plus). Après le podium, avec mes parents on rentre en voiture au camping qui était à 5 minutes et au moment de sortir, impossible, mes jambes ont totalement lâchées, elles ne pouvaient plus porter mon propre poids. C’était dingue de voir à quel point le mental prend le dessus lors d’une compétition et est capable de nous faire tenir alors qu’en réalité ça fait un moment que le corps a dépassé ses limites.
La deuxième, c’était à l’Alpsman que j’ai fait avec Lionel Jourdan (Asvélien et vainqueur de T24 et recordman de l’enduroman). Je pensais qu’il était loin devant moi. Sauf que dans la montée finale du Semnoz lors d’un ravito je vois les amis qui l’accompagnent et ils me disent qu’il a eu une défaillance. Quelques minutes plus tard, je le rattrape. Je décide de rester un peu avec lui pour lui remonter le moral. Ca lui a fait du bien car il a réussi à repartir avec moi et on a fini ensemble (c’est la photo à deux). Sur cette partie j’ai dû perdre un peu de temps et une place mais j’ai gagné un souvenir inoubliable.
Même si on partage beaucoup de choses avec les amis lors des entraînements, en course c’est plus rare. Et finir mon premier format IM avec Lionel c’était juste du bonheur ».
