Sandy Mauresa « J’essaie de transmettre à mes sportifs l’envie d’être meilleur que la veille »

Sandy Mauresa « J’essaie de transmettre à mes sportifs l’envie d’être meilleur que la veille »

Après une carrière de nageuse au niveau national 2 et un stage au club de Bron, elle s'est orientée sur l'entrainement et exerce à présent en Corse.

Petite présentation

» J’ai 35 ans et je vis actuellement à San Martino di Lota, commune du cap Corse à quelques kilomètres de Bastia ».

Votre parcours sportif depuis l’enfance et éventuel palmarès ?

» En ce qui concerne mon palmarès, rien de très glorieux. J’ai commencé la natation pour apprendre à nager et me mettre en sécurité. A 12 ans mon père m’a inscrit à une compétition, il m’a trouvé talentueuse (avec ses yeux de papa) et m’a inscrite au club de l’EMS BRON natation.

Je suis passée de 45 minutes par semaine à 8 h de natation dans un groupe benjamins. C’est avec la rigueur et le sérieux que je suis passée d’un niveau départemental à national 2 en trois ans. De 16 à 20 ans, j’ai continué ma pratique avec Hubert Baumstark à Chassieu. C’est à ses côtés que l’envie d’entrainer m’est venue ».


Depuis quand êtes-vous coach de natation, qu’est-ce qui vous a amené à cette activité ?

» A travers ma pratique de nageuse, j’étais souvent aux côtés de mon entraineur pour écouter les débriefing de course ou demander des explications sur les séances et la planification. Puis la licence entrainement STAPS, le BEESAN et mon diplôme en sophrologie ont enrichi mon parcours. A la suite du BEESAN, le club de Bron, m’a proposé de prendre quelques heures de bassin et d’effectuer mon stage master 1 en préparation mentale avec le groupe Elite. Notre aventure a duré 12 ans.

J’ai eu la chance de voir évoluer des nageurs talentueux comme Romain Sassot, Nosy Pelagie, Sergueï Comte, Laure Poulet et de travailler aux côtés de Lionel Rolando (entraineur de Romain Sassot, JO 2012) ».


Ce qui vous plait le plus dans cette fonction ?

» Ce qui me plait au quotidien c’est d’apprendre. Il n’y a pas une séance qui se ressemble, les nageurs ont tous leurs complexités et les techniques ne cessent de progresser. Je vois chaque séance comme un challenge et j’essaie de transmettre à mes sportifs l’envie d’être meilleur que la veille ».

Vous vous êtes occupé de grands nageurs ?

» Je n’ai pas eu à intervenir de manière continue sur de grands nageurs. J’ai effectué mon stage de licence aux côtés de Nicolas Manaudou et j’ai pu voir de près les débuts de Florent. Ce qui a été très formateur. J’ai été à deux reprises au CNM avec certains de mes sportifs effectuer des stages dans le but d’échanger sur ce qu’il se fait sur le haut niveau.

Cependant j’aime participer à la formation de jeunes athlètes. Je n’ai aucun problème à passer le relais à des structures plus performantes des nageurs à qui j’ai pu donner une trousse à outils étoffés afin qu’ils aient les armes pour performer.

Reposez-moi la question dans quelques années et je vous dirais à ce moment là si cela a été profiteur pour eux»


Quelques anecdotes et moments forts de votre carrière (nageur et coach ?)

» J’ose croire qu’on a un réel impact sur nos sportifs. Ils nous marquent tous, chacun avec leur singularité. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la force de mon groupe juniors en 2020 face à la covid.

L’entraide qu’ils ont pu avoir et leur retour dans l’eau. La saison qui a suivie et les championnats de France à Dunkerque auront clôturé avec brio ma vie professionnelle avec le club du RCBDN ».

Vos nageuses et nageurs préférés ?

» Je suis passionnée par les nageurs polyvalents. Aujourd’hui c’est Léon Marchand qui anime les foules mais l’incontournable Michael Phelps reste indétrônable, tous deux entrainés par un coach de renom : Bob Bowman. Chez les filles c’est Katinka Hosszu qui m’a fait vibrer durant de nombreuses années ».


Et maintenant vos projets pour cette année et les suivantes ?

» Je suis depuis septembre 2021, en Corse, au club de Bastia Natation. C’est un choix de vie, une promesse familiale, mais c’est aussi le challenge de former des nageurs complets et de relancer une dynamique compétitive dans la Haute Corse.

C’est avec mon parcours de nageuse et le vécu du haut niveau dans la région lyonnaise que j’essaie de transmettre à mes nageurs l’envie que tout est possible tant qu’on s’en donne les moyens. Le projet est soutenu par ma présidente Christine Arnoux (également présidente de la ligue Corse et élue à la FFN) ainsi que par la ville de Bastia. Pourquoi pas rêver d’un bassin de 50 mètres sur l’île dans un avenir proche»


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