Fabien Boiron-Boirel « Je me suis vite rendu compte que devenir entraineur m’attirait et devenait une évidence »
Ancien nageur régional qui a trouvé sa vocation comme entraineur, il exerce au sein du SAL Saint-Priest Natation, club où depuis l'an dernier il en est le directeur technique.
Petite présentation
» J’ai 39 ans et je suis originaire de région parisienne (Yvelines). J’ai commencé la natation au club de l’US Maisons-Laffitte. Et je suis arrivé sur Lyon pour mes études en 2002.
En tant qu’entraineur, je suis passé par les clubs de l’ASPTT Grand Lyon, l’EMS BRON et désormais Saint-Priest ».
Votre parcours sportif depuis l’enfance et éventuel palmarès ?
» Je suis un touche à tout. J’ai pratiqué beaucoup de sports, mais la natation a été le seul que j’ai fait en continu. Depuis que j’ai appris à nager, je n’ai jamais arrêté.
Pour le palmarès, rien de particulier, j’ai été un nageur moyen, de niveau régional. Je suis plus fier du fait que je nage toujours actuellement que de ce que j’ai pu faire en termes de performance ».
Depuis quand êtes-vous coach de natation, qu’est-ce qui vous a amené à cette activité ?
» J’ai passé mon diplôme en 2005. Durant mes études en STAPS, j’avais déjà commencé à encadrer quelques groupes loisirs les années précédentes, avec l’ASPTT Lyon. Ma première expérience avec Dominique Veny et David Perrier. Je me suis vite rendu compte que devenir entraineur m’attirait plus que de devenir Professeur d’EPS. C’était devenu une évidence pour moi.
En allant à Bron, en 2005, on m’a immédiatement mis dans le bain, en me donnant la responsabilité de plusieurs groupes, et j’ai ainsi évolué au fur et à mesure des années entre les groupes Ecole de Natation et les différents groupes de compétitions.
J’ai touché à tous les groupes et niveaux, des plus jeunes aux plus « vieux ». Même si on est spécialisé en natation, le sport d’aujourd’hui nous oblige à savoir ce qu’il se passe dans les autres sports, pour faire évoluer sa façon d’entrainer.
S’inspirer des autres sports ne pourra que faire devenir les nageurs de meilleurs athlètes ».
Ce qui vous plait le plus dans cette fonction ?
» Dans l’entrainement, rien n’est jamais pareil. Surtout sur les catégories les plus jeunes, quasiment chaque année, le groupe change, les nageurs changent, il n’y a pas de routine dans ce métier. Quand on travaille sur de l’humain, le relationnel est primordial et chacun est différent. L’entraineur est obligé d’être différent et d’évoluer pour s’adapter à la personne qu’on a en face.
L’entraineur est là pour préparer au mieux les sportifs pour leur carrière sportive. Qu’elle soit courte (beaucoup s’arrêtent entre 15 et 18 ans) ou de haut-niveau. Nous leur donnons le maximum de moyens et d’outils pour qu’ils puissent atteindre « leur » meilleur niveau.
Et si cela leur donne l’envie de faire du sport toute leur vie, je pense qu’on a réussi notre travail ! ».
Vous vous êtes occupé de grands nageurs ?
» Jusqu’à présent, j’ai principalement entrainé les jeunes catégories (Avenirs, moins de 11 ans) et les Maîtres (les plus de 25 ans). Je ne peux pas dire que j’ai entraîné de grands nageurs.
J’ai surtout pu les observer et nager avec eux dans les clubs où je suis passé (Clément Gudefin dans les années 2010, et plus récemment Romain Sassot, Nosy Pelagie, Serguei Comte).
Certains jeunes que j’ai eu la chance de former, sont devenus des nageurs de niveau national (la génération 2005-2006 de l’EMS Bron) ou ont établi des records de leurs années d’âge avec les entraineurs (Mihatia Rajoelisolo, meilleure performance 12 ans au 200 m Papillon, en 2017, encadré par Sandy Mauresa cette année là). Certains nageurs de la catégorie Maîtres que j’ai entrainé étaient des nageurs de haut niveau dans leur plus jeune carrière et ont continué à faire des records et des médailles dans leur catégorie Maîtres.
Et je suis aussi obligé de parlé d’Amel Melih, nageuse internationale algérienne depuis plus de 10 ans, qui a participé à plusieurs Championnats du Monde, aux Jeux Olympiques de la Jeunesse et aux JO de Tokyo dernièrement. Après 15 ans, nous nous retrouvons encore dans le même club, à Saint-Priest ! ».
Quelques anecdotes et moments forts de votre carrière de nageur et coach ?
» En tant que nageur, ce sont surtout des expériences et des voyages : une participation au France Elite au sein d’un relais (EMS BRON en 2007) et plusieurs participations aux Championnats du Monde et Europe Maîtres (Cadix, Montréal, Göteborg, Budapest, Riccione) avec le groupe de l’EMS Bron.
Mais c’est surtout quand on revoit les nageurs plusieurs années après les avoir entrainé, dans ou hors des bassins. Quand il vienne te voir avec le sourire en évoquant des souvenirs, cela montre qu’on a eu un impact sur eux et qu’on ne les a pas trop traumatisés avec nos séances d’entrainements ! ».
Vos nageuses et nageurs préférés ?
» Il y en a beaucoup. C’est plus leur parcours, comment ils ont fait pour arriver au plus haut niveau, qui les rend intéressant. Alexander Popov, Mickael Klim, Ian Thorpe, qui parleront plus à ma génération. Plus récemment, Katinka Hosszu, Ruta Meilutyte, et bien sûr Léon Marchand ! Leurs performances et leurs parcours sortent un peu de l’ordinaire ».
Et maintenant vos projets pour cette année et les suivantes ?
» Arrivé à Saint-Priest après 14 ans à l’EMS Bron, je suis maintenant Directeur technique du club depuis l’année dernière. Avec mes collègues, nous essayons de construire un club stable qui permettrait aux nageurs d’évoluer vers le plus haut niveau possible dans notre structure. Nous n’avons évidemment pas les moyens de gros clubs ni leur histoire, comme Lyon Natation, Amiens, Nice et tous les autres bien plus connus que nous. Mais nous essayons de faire au mieux.
Le Centre Nautique de Saint-Priest est en pleine restructuration, (nouveau bassin, salle de musculation). Si nous réussissons à mettre en place un projet global de la natation sur Saint-Priest, nous pouvons espérer de très bonnes choses. La demande est forte, les groupes sont remplis, nous ne pouvons pas répondre à l’ensemble des demandes. D’où le besoin d’évoluer.
Nous avons des jeunes prometteurs, et les suivants sont tout aussi motivés. Il y a encore de nombreuses choses à mettre en place et à améliorer avant de savoir si cela peut fonctionner. Dans tous les cas, tant que le plaisir sera présent, je chercherais à progresser et faire progresser. Avancer, toujours avancer, mais en s’amusant surtout ».
Un grand merci à toi mon entraîneur préféré. Content de voir ta progression., le changement a souvent du bon.
Continue comme cela, ne change rien.J’ai eu le bonheur de d’apprefier pendant dix ans à l’EMS où tu m’as permis d améliorer Mes performances . À 60 balais ce n’etaIt gagné.
Bonne route à St Priest