Amandine Tocco « Mon point fort est la natation et j’ai encore beaucoup à apprendre en course à pied »

Amandine Tocco « Mon point fort est la natation et j’ai encore beaucoup à apprendre en course à pied »

La kiné lyonnaise, membre du Team Terre de Running Décines, a débuté le swimrun en 2019, enchaine depuis, podiums et places d'honneur et va passer au format très long.

Petite présentation

» 29 ans, masseur kinésithérapeute spécialisée dans le sport, domiciliée à Lyon 3° ».
.
Votre parcours sportif depuis votre enfance ?

» Je n’aimais pas du tout le sport jusqu’au milieu du collège, l’EPS faisait même baisser ma moyenne, jusqu’au jour où je me suis inscrite au Club de natation de Feurs (Loire, 42), en 5°.

J’ai commencé à m’entrainer 3 fois / semaine et à faire de la compétition. En quelques années, j’ai réussi à me qualifier aux championnats de France : N2 et minimes et Cadets. C’est surtout la rencontre avec Didier Maurin (entraineur de Feurs), qui a changé ma vie, c’est lui qui m’a donné le goût de la compétition, du travail, du dépassement de soi et de la performance.

J’ai continué mon parcours en université en STAPS, à Lyon jusqu’en licence Entrainement Sportif (2011-2014), et j’ai intégré le club de l’EMS Bron pendant plusieurs années (entrainement à raison de 7 fois / semaine). Puis ma réorientation professionnelle, pour faire des études de kiné, a fait que j’ai mis de côté pendant 1 an (concours médecine 2014-2015)), le sport. J’ai ensuite repris petit à petit la natation pendant mes études de kiné (2015-2019), mais moins intensément car elles étaient très denses, au Club de Vénissieux natation, et découvert la course à pied à ce moment-là.

La transition natation – course à pied a été difficile, avec de nombreuses petites blessures à cause de l’impact. J’ai commencé à faire des courses sur route, des trails. 1° et seul marathon à ce jour, Run in Lyon 2018.

Après mes études, lorsque j’ai commencé à travailler en juillet 2019, j’ai vraiment pu gérer mon emploi du temps et reprendre une bonne dynamique d’entrainements. J’ai commencé le swimrun à ce moment là ».


Quand avez-vous démarré le swimrun et quel est votre palmarès à ce jour ?

» Les premiers swimrun en 2018-2019.

Mon palmarès :

  • Vice-champions de France universitaires en binôme mixte avec mon petit frère Paul Thomas en 2018
  • 4° en binôme féminins avec Laurine Comte au Swimrun des Saintes (en Guadeloupe / 2019).
  • 2° en binôme féminins avec Célie Martin-Garin à la Gravity Race Annecy format court (20 km) en 2019.
  • 2° en binôme féminins avec Célie Martin-Garin à la Gravity Race Annecy en format court (23 km) en 2021.
  • 2° en binôme mixte avec Didier Maurin, au swimrun de Villerest, juin 2022.
  • 4° en binôme mixte avec Didier Maurin au swimrun de la Côte Vermeille – format long (47 km avec 7 km de natation et 40 km de couse à pied 1.800 m D+) en 7 h 59, juin 2022.
  • 2° en binôme mixte avec Didier Maurin, au swimrun des Gorges de la Loire en septembre 2022.
  • 2° en binôme mixte avec Didier Maurin, en 9 h 48, à la Gravity Race Annecy format long (47 km avec 12 km de natation et 35 km de course à pied et 1.900m D+) –Octobre 2022 ».

Quelles sont vos préférences et points forts dans ces 2 disciplines (natation et course) ?

» J’aime l’endurance et l’effort long. Je pense qu’à l’heure actuelle je suis la plus performante sur des formats entre 20 et 30 km. Mais j’ai adoré me confronter à des formats longs, l’année dernière, de plus de 45 km (8-10 h d’effort). Je pense qu’avec l’expérience et dans les années à venir, je prendrais encore plus de plaisir et je serais de plus en plus performante sur du très long.

Bien évidemment, mon point fort est la natation (j’essaie juste d’entretenir mon niveau au maximum). En revanche, j’ai encore beaucoup à apprendre en course à pied et je pense avoir une grosse marge de progression. Je suis très à l’aise dans les montées, mais j’ai encore énormément à gagner dans les descentes ».

Combien d’heures d’entrainement par semaine ?

» Au fil des années, j’ai pu optimiser ma planification et mes entrainements. Étant kiné, j’accorde énormément d’importance à la prévention des blessures (ce qui est le plus important si on veut s’entrainer sans interruption et donc ne pas avoir de diminution de la performance), j’ai donc intégré les séances de prépa physique et de yoga, dans cet objectif-là.

Avant ma grossesse, 10 entrainements/ semaine :

  • 3 entrainements 1 h de natation, club d’Eaux libres à Villeurbanne, avec David Perrier.
  • 3 entrainements de course à pied 1 h-1 h 30
  • 3 séances de prépa physique 1 h avec Matthieu Andreux, à Dynamique Step – Part-.Dieu
  • 1 séance de yoga 1 h 15

Parfois sortie longue de vélo, dans les périodes de charges ».


Quel était votre programme et vos objectifs pour cette année 2023 ?

» Le programme quelque peu chamboulé par l’arrivée d’un bébé, prévue en novembre.

  • Swimrun des Gorges du Verdon avec Didier Maurin – format ultra (65 km) en Avril 2023
  • Swimrun de Vassivière avec Didier Maurin – format long (40 km) début juin 2023
  • Swimrun des Gorges de Loire avec Didier Maurin – format moyen (23 km)
  • Swimrun de Cannes avec Didier Maurin – format long (40 km).

Je n’ai pu participer à aucune de ces courses, mais sans regrets car certaines ont été annulées.

Mes objectifs pour 2024 :

Laisser mon corps récupérer de la grossesse et de l’accouchement, reprise progressive, mais quand même quelques courses déjà en perspective :

  • 5 km d’eau libre, au Défi Monte-Christo à Marseille en mai.
  • Triathlon M de L’Alpe d’Huez en juillet.
  • Gravity Race Annecy sûrement le format Court

Et sûrement plein d’autres courses qui vont s’ajouter ! »


Et pour conclure, des anecdotes de course ? Si vous voyez autre chose à évoquer ?

» Sur la Gravity Race Annecy (format long de 2022), on était très bien placé dans la tête de course, lorsque nous avons perdu le balisage (sûrement des riverains qui ont débalisé le parcours). On était perdu, on s’est donc fait remonter par le 3° binôme mixte, nous avons décidé de rester ensemble le temps de retrouver le parcours.

Des traileurs croisés sur le parcours qui connaissaient bien Annecy et la région, nous ont montré le chemin jusqu’au point de ravitaillement suivant, afin que l’on puisse tous récupérer le parcours de la course. Je pense que nous avons fait plusieurs km de course en plus et quelques mètres de dénivelé en plus également. Le mental a été mis à l’épreuve, d’autant plus que les conditions climatiques étaient catastrophiques (pluie, eau du lac à 11 degrés, boue). Nous avons réussi à retrouver le parcours et les balisages au bout de plusieurs km ».


Ce diaporama nécessite JavaScript.

CATEGORIES
TAGS
Share This

COMMENTS

Wordpress (0)