Charline Jacquin « Courir, ce n’est pas qu’un sport, ça fait partie de mon quotidien, c’est ma bulle d’air »

Charline Jacquin « Courir, ce n’est pas qu’un sport, ça fait partie de mon quotidien, c’est ma bulle d’air »

Après une reprise de la course à pied en 2018 et signé sa première licence au D.M.A en 2021 elle a atteint ses objectifs majeurs de l'année sur marathon et son premier "100 km".

Petite présentation

» J’ai 31 ans, ingénieure chimiste de formation mais je travaille actuellement en tant qu’ingénieure d’études dans le consulting informatique. Je suis arrivée dans la région lyonnaise il y a 6 ans et je réside à Vaulx-en-Velin ».


Votre parcours sportif depuis votre enfance ?

» J’ai commencé le sport à 5 ans par du judo. J’en ai fait 7-8 ans jusqu’à la ceinture verte. J’ai également pratiqué le cirque pendant une dizaine d’années, un sport que j’ai fait avec passion. J’ai aussi fait un an de danse contemporaine mais je n’étais pas du toute faite pour ce sport et je n’aimais pas. A l’UNSS, au collège, j’ai fait un peu d’escalade et de gym.

J’aimais déjà beaucoup les cours d’athlétisme et je m’étais qualifiée en 6° au cross départemental mais je n’ai pas pu y participer à cause de soucis de santé. Petite, je ne tenais déjà pas en place et j’aimais pratiquer des activités à l’extérieur. Je me souviens aussi de balades à VTT et de parties de badminton avec mon père ».

Quand avez-vous démarré la course à pied et quel est votre palmarès à ce jour ?

» J’ai toujours aimé courir que ce soit pour jouer avec les copains ou me promener en forêt. Petite je voulais faire de l’athlétisme mais il n’y avait pas de club près de chez moi et c’était incompatible avec l’emploi du temps de mes parents. Après des soucis de santé et de longues années sans sport, j’ai repris la course à pied en 2018 mais toute seule. Pour moi, je n’étais pas légitime à être en club et jamais je ne me serais inscrite en club si je n’avais pas rencontré un entraîneur lors d’une course que j’ai gagné en octobre 2020 – Course Nature des 3 étangs à Colombier-Saugnier. J’ai fait une séance d’essai fin octobre 2020 mais il y a eu les confinements (et on connaît la chanson).

J’ai tout de même rencontré des personnes du DMA (Décines Meyzieu Athlétisme) avec qui je suis restée en contact et j’ai pris ma première licence en septembre 2021. Cependant la saison s’est terminée avant de la commencer puisque je me suis fait une fracture de fatigue en octobre 2021. Ma première année pleine en club a donc débuté en septembre 2022.

Je n’ai pas vraiment de palmarès à mon actif. J’ai un record sur marathon en 2 h 51’42 » et je viens de faire mon premier 100 km en 8 h 31. Sinon, comme je l’ai dit j’ai gagné (côté féminin), la Course Nature des 3 étangs en octobre 2020, le trail des Sentiers des Ours (23 km/800 m D+) à Autrans en août 2021, l’EcoRun des Cardons (format 21 km) en mai 2023, les foulées de Beauregard en juin 2023 et la Backyard « Il n’en restera qu’un(e) » à Cussac-sur-Loire en juin 2023 également ».

Quelles sont vos préférences (formats, distances) et vos points forts ?

» J’ai une nette préférence pour les formats « longs », à partir du semi-marathon. J’aime particulièrement le marathon et j’ai bien envie de m’améliorer sur le format 100 km.

Je dirais que mes points forts sont l’endurance, la passion pour la course et mon mental pour sortir de ma zone de confort pendant les courses (même pendant les cross qui pourtant sont des formats courts) et ne rien lâcher ».

Combien d’heures d’entrainement par semaine ?

» J’ai du mal à répondre à cette question parce que ça peut beaucoup varier en fonction des objectifs, des moments de l’année et des préparations en cours. Dernièrement je tournais autour de 180-210 km/semaine de course à pied et au printemps/été, j’aime bien faire du vélo à côté.

J’essaie de faire du renforcement musculaire (au poids du corps) le plus régulièrement possible (mais j’ai du travail de ce côté) ».


Quel était votre programme et vos objectifs pour cette année 2023 ?

» En 2023, j’ai commencé par la saison de cross avec mon club, le DMA (Décines Meyzieu Athlétisme) puis j’avais 2 objectifs majeurs, le marathon de Rotterdam en avril où j’ai fait mon record personnel en cassant la barre des 3h et les 100km d’Amiens mi-octobre.

Pour les cross et le marathon, j’ai fait les entraînements avec les collègues du club et nous étions une petite vingtaine à participer au marathon de Rotterdam (un super souvenir!). Et pour Amiens, j’ai suivi une préparation de 12 semaines (soutenu toujours par le club mais j’étais la seule frappée à me lancer sur cette distance en route) ».

Et d’ici cette fin d’année ?

» Si la forme revient bien, j’aimerais faire le semi de Vénissieux mi-novembre mais je n’aurai pas une grande préparation spécifique (plutôt pour juger la forme) puis je reprendrai avec la saison de cross avant de repartir sur du plus long au printemps 2024 ».


Quelques anecdotes de course ?

» Sur plusieurs courses, j’ai pu « surprendre » quelques coureurs et entendre des phrases comme « Petites jambes mais ça galope bien ».

En juin dernier, lors de la Backyard, j’arrivais un peu de nulle part et j’enchaînais les tours dans les premières places. Les bénévoles se demandaient quand j’allais m’arrêter et comment je faisais pour enchaîner sans lâcher. Ca a fait parler (gentiment) et on a passé une chouette journée.

Et pas plus tard que pour mon 100 km, lorsque je suis allée chercher mon dossard, on m’a demandé pour quelle distance (il y avait en même temps un semi et un marathon). Quand j’ai répondu que c’était pour le format 100 km, on m’a dit « ah ok donc ce n’est pas pour vous ». J’ai donc dit que si si c’était pour moi et il y a eu un petit blanc avant qu’on échange sur mes références de chrono marathon et mes formats de course. Le lendemain, quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, la femme qui m’avait remis le dossard était là, m’a reconnu et m’a dit « mais vous l’avez fait ! ».

J’étais un peu « déçue » de ma course sur le coup et elle, elle trouvait ça fou vu mon gabarit ».


Et pour conclure ?

» Pour moi, courir, ce n’est pas qu’un sport, ça fait partie de mon quotidien, c’est ma bulle d’air, un moment pour m’évader une bouée de secours pour évacuer et aller de l’avant.

Courir m’aide dans la vie de tous les jours et me forge un mental et m’aide à mieux gérer mon stress au quotidien. Et d’une manière générale, le sport, c’est synonyme d’évasion, de partage, de rencontres et de découvertes ».

Ce diaporama nécessite JavaScript.



 

CATEGORIES
TAGS
Share This

COMMENTS

Wordpress (0)