Bruno Lapendry | Un double défi mondial en octobre

Bruno Lapendry | Un double défi mondial en octobre

Membre du Team Terre de Running, de l'EFS Triathlon et de l'ASC Balan Athlé, le triathlète aindinois s'est qualifié pour les mondiaux sur deux formats (ironman et half-ironman).

Petite présentation, âge, profession et commune de résidence ?

 » J’ai 44 ans et je suis ingénieur commercial en instrumentation scientifique. Originaire de Clermont-Ferrand, je suis arrivé dans la région lyonnaise au début des années 2000 et on habite à Thil (dans l’Ain) depuis 2013 « .

Ton parcours sportif avant de pratiquer le triathlon ?

 » Je suis un sportif depuis tout petit, dès l’âge de 6 ans. J’ai fait du foot en sport études au collège et il a fallu faire un choix au lycée en privilégiant les études au détriment du foot.

J’ai basculé sur le vélo, mon frère en faisait déjà, jusqu’à la fac et en arrivant sur Lyon, j’ai pratiqué d’autres sports : le badminton et la course à pied » .


Comment as tu découvert le triathlon et quand as tu disputé ta première course ?

 » J’en avais fait un en 1996, avec des copains, au Lac d’Aydat en Auvergne, mais n’avais pas renouvelé l’expérience. Et en 2014, j’ai disputé le triathlon découverte de Vaulx-en-Velin à Miribel-Jonage, un défi sympa et ce n’était pas mal du tout pour une première expérience !

Et en 2015, j’ai fait mon retour en Auvergne, je me suis inscrit à mon premier LD, l’Half de Vichy (1,9 km / 90 km / 21,1 km) que j’ai fini en 5 heures 06′.

Ensuite j’ai voulu me mettre dans un club qui m’aidera dans l’apprentissage de la natation et j’ai cherché le club de triathlon le plus proche. Je me suis ainsi rapproché de Gilles Gaget, président de l’EFSRATRIATHLON, club qui a un créneau de natation à la piscine Lilo à Beynost.

Je n’avais pas de créneaux communs en vélo, discipline que je connaissais mieux et pour laquelle j’avais moins besoin d’être encadré ni en course à pied. J’ai donc souhaité m’affilier à l’ASC Balan Athlé en 2015

Une inscription dans ces deux clubs qui entrait bien dans le cadre de ma progression dans les 2 disciplines que je connaissais le moins mais je n’avais encore à l’époque fait aucune projection dans ce sport.

Mon expérience à Vichy s’étant plutôt bien passée, la partie course à pied m’a montré qu’il fallait progresser dans ce domaine, j’ai ensuite continué mon apprentissage.

En 2018, j’ai disputé l’Half Ironman de Nice pour me jauger sur le parcours des futurs championnats du monde et pour voir la marche qu’il y a entre athlètes pros, amateurs de haut niveau et moi. J’ai raté pour presque rien (40 secondes) ma qualif pour faire le championnat du monde dans ma catégorie d’âge, en finissant 100/1.600 participants.

J’avais encore quelques chances de qualification et j’ai donc décidé début 2019 de tout mettre en place pour y arriver. J’ai pris un coach pour m’encadrer sur les entrainements afin d’avoir la capacité d’enchainer les séances et les épreuves. J’ai cherché des partenaires afin d’avoir des aides et soutiens et je suis rentré dans le team Terre de Running Décines, à l’époque dirigé par Kevin Molard.

En 2019, j’ai réussi début juin vers Zurich (en Suisse) à obtenir lors d’un half Ironman, une des dernières qualifs pour les championnats du monde prévus en septembre. Ils ont eu lieu à Nice, où j’ai réalisé un temps de 4 h 52 où j’ai amélioré mon temps de 10 minutes, dans ma catégorie 40/44 ans. Ceci grâce à une programmation et un bon suivi sportif.

A la suite de ce premier succès et la réussite de pouvoir participer à ce championnat du monde qui regroupe les meilleurs sur la distance, je me suis fixé un autre défi : faire la full distance, soit un Ironman ! pour le réaliser au même endroit.

Mais on est rentré dans les années Covid, les courses ont été annulées et j’ai connu une très dure épreuve avec le décès de mon épouse. Même si mon projet d’Ironman aurait été un cadeau pour toute la famille avec le voyage, il fallait qu’elle accepte ma pratique à ce niveau. Pour extérioriser cette injustice de la maladie, j’ai continué à m’entrainer pour disputer l’Ironman de Nice où je m’étais inscrit en 2020 mais reporté en 2021. Je m’étais auparavant aligné sur 2 half Ironman (Vichy et Nice) et je voulais réussir une belle course, sans objectif de perf mais surtout pour me faire plaisir.

Mon coach Benjamin Pernet (BPC Coaching) a pris tous les éléments en considération (capacité, progressivité et mental associé) pour que je sois le plus performant possible » .


Comment s’est passé cet Ironman en juin dernier à Nice ?

 » On a mis en place une organisation avec ma belle famille et ma famille qui m’aident et m’accompagnent au quotidien. Un immense combat et on s’est préparé pour cet évènement et tout le monde est venu m’encourager.

J’ai pu m’appuyer sur l’expérience du coach et j’ai fait un temps de 10 heures 05′ avec un marathon couvert en 3 h 15 et me suis classé 63° / 1553. Une belle satisfaction, proche de mon objectif de moins de 10 heures avec beaucoup d’efforts réalisés en entrainement qui m’ont permis de le reproduire le jour J.

En plus de la perf, le graal était d’avoir obtenu cette double qualification aux championnats du monde (half puis Ironman)  »


Comment t’es tu organisé en vue de ce mois d’octobre plutôt chargé ?

 » J’avais le souhait de faire ces 2 courses et je me suis organisé pour pouvoir vivre ces évènements (IronMan à Hawaï le 8 octobre et Half IronMan à St Georges (EU) le 29 octobre).

J’ai été préparé pour du long, ce sera une belle aventure et mon coach le fera aussi. Pour ce championnat du monde Ironman, il y aura 92 nations représentées et 263 français sur les 5.165 triathlètes (femmes et hommes) ».

Ton objectif ?

 » Evidemment être le plus performant possible sur les deux épreuves. Une chute en vélo, fin juillet m’a occasionné des fêlures (un poignet et des côtes) et m’a obligé à nager et courir avec des atèles. Cela a un peu freiné ma préparation. Mais je vais essayer de défendre mes chances et le maillot.

A Hawaï, la course sera très spéciale du fait du décalage horaire, de la température très chaude et de l’hydrométrie très forte. Ma préparation a été basée sur des séances d’acclimatation mais je vais essayer de reproduire la course là-bas. Le parcours vélo ne sera pas aussi sélectif en terme de D+ qu’à Nice, avec beaucoup de vent. Il faudra accepter les conditions, même si c’est un élément dur à maitriser.

J’aimerais bien réussir à descendre en dessous des 10 heures mais cela reste une course et ce ne sera que mon 2° Ironman » .

Et pour l’Half, trois semaines après ?

 » C’est une distance que je maitrise mieux et j’appréhende plus facilement cette course. C’est quelque chose que je gère mieux, 5 heures de course, j’ai plus d’expérience.

Le seul point d’interrogation : dans quel état je vais être 3 semaines après l’IronMan ? comment je serais ?

Je vais aussi faire en sorte d’être le mieux possible, je vais retrouver du monde entrainé par mon coach, mais je serais le seul à faire les 2 championnats « .


Sa vision du triathlon :  » Je garde toujours en tête une pratique sportive pour une bonne hygiène de vie. C’est un sport qui permet de faire 3 activités différentes avec 3 sollicitations musculaires différentes et 3 types de météos. Ce sport porté est plus sympa qu’un autre et permet de ne pas te consacrer qu’à un seul et il a vraiment un côté pratique.

On me dit métronome et j’ai rarement eu des contre-performances, je m’impose de la rigueur. A force de faire des courses tu connais du monde et les encouragements, c’est une force indéniable !

Tous les échanges que j’ai aujourd’hui avec Terre de Running et mon groupe de coachs sont positifs, on apprend plein de choses des expériences des uns et des autres « .

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