Frédéric Romera  » J’avais deux objectifs, un caritatif comme tous les ans maintenant et un sportif « 

Frédéric Romera  » J’avais deux objectifs, un caritatif comme tous les ans maintenant et un sportif « 

Le nageur lyonnais en eau libre a ressenti beaucoup de satisfaction et de plaisir, même dans les périodes les plus difficiles en réussissant ses défis.

Petite présentation

« J’ai 46 ans, responsable logistique au sein de la société JST Transformateur. J’habite à Lyon 7 ».

Club sportif ?

« Président et licencié à la Team A.B ».


Ton année 2021 avait été particulièrement remplie avec de nombreux défis solidaires et sportifs, comment l’as-tu finalement analysé et qu’en as-tu tiré ?

« En effet une année 2021 riche en challenges et en émotions. Ma blessure (rupture du tendon d’Achille) a été un mal pour un bien, elle m’a permis d’ajouter un palier sur mon mental. J’ai acquis une expérience qui m’a donné des ailes pour la suite.

Le challenge d’effectuer le défi Yeno (L’ile d’Yeu- Noirmoutier 32 km) deux mois après cette opération était assez osé. Mais cela été chose faite. Je ne pouvais pas renoncer, je voulais contribuer absolument pour cette bonne œuvre.

Ensuite j’ai enchainé sur d’autres courses qui se sont succédé de succès malgré ma blessure. Une vraie fierté ».


Quel était ton objectif en démarrant l’année 2022 et ton programme de courses ?

« En 2022 j’avais deux objectifs, un caritatif comme tous les ans maintenant et un sportif. Une très grosse préparation pour tenir la charge de ces défis.

Le sportif une course entre Capri et Naples (36 km), la plus vielle et mythique course d’eau libre. C’était un vœu cher d’effectuer cette compétition.

Le caritatif le défi Cors’AR (Antibes-Calvi-Antibes à la nage et en relais). Nous sommes en partenariat avec l’association « Hope team east » pour effectuer cette traversée. (Cancer) ».

Bilan des différentes courses disputées

« En 2022 je me suis fait rare dans les compétitions car les deux objectifs demandaient une préparation telle qu’il ne fallait pas se disperser. Mes entrainements pouvaient monter à 12 km par jour.

Pour preuve je me suis aligné sur le Thau Swim Trek (4 jours de course autour de l’étang de Thau) en guise de préparation en Mai et je me suis blessé au triceps (déchirure). J’aurai dû abandonner au 2° jour de course. Mais vu que je ne sais pas faire. Et bien j’ai poussé les limites de mon corps à la rupture. Je sais, je suis un peu , beaucoup Bourrin ..

Cette blessure m’a coupé dans ma préparation pendant un mois. Impossible de bouger le bras.
Du coup je me suis rendu tout de même « blessé » à la traversée de Capri-Naples. Une expérience mentale et physique qui fût l’une des plus difficiles de ma carrière dû à cette blessure.

J’arrive tout de même à me hisser à la 3° place. La satisfaction personnelle, j’étais tellement heureux de ne pas être trop passé à côté de l’évènement. Il est certain que je visais la victoire mais vu la situation je me suis rendu à l’évidence.

Puis fin Août , il y a eu le défi Cors’ar.. Une expérience que l’on vit une fois dans sa vie. Des émotions sportives, humaines .. un dépassement de soi , une cohésion d’équipe, des paysages magnifiques. Une très belle cause à défendre. Bref LA TRAVERSEE ».


Quelles conclusions en ressors tu ? (satisfaction, déception) ?

« Je ressens beaucoup de satisfaction, beaucoup de plaisir. Même dans les périodes les plus difficiles comme par exemple avec les blessures je me rends compte que je trouve des ressources pour surmonter ces épreuves et tirer le maximum de positif sur ces expériences.

On est un peu maso les sportifs on aime bien souffrir dans l’effort ».

Une ou deux petites anecdotes ?

« L’anecdote un peu « coup de gueule » : Capri-Naples n’a pas été de tout repos. Une organisation de course très approximative, un chauvinisme à la limite voir hors cadre, pas forcément de considération pour les gens sur le podium et un retour sur Lyon plus que compliqué avec un vol annulé à 4 h du matin pour un décollage à 8 h..… Une expérience très riche en émotions… je ne peux pas tout dévoiler mais je ne pense pas y retourner un jour… Capri (Napoli) c’est fini… ! 

L’anecdote rigolote, ma deuxième place sur une course à Saint-Tropez où j’étais encore blessé et que je ne pouvais pas poser le pied au sol.. J’étais à la lutte pour la première place et là !!! à 50 m de l’arrivée il fallait courir car plus assez d’eau pour nager. Et bien je n’ai pu que me mettre debout à cloche-pied en agitant les bras pour réclamer mes béquilles.. Je termine second ! logique !! mais c’était une scène surréaliste et ultra drôle ».

Dans quel domaine as-tu eu la sensation d’évoluer ou progresser ?

« Je progresse sur le mental et la connaissance de mes limites pour ne plus aller justement à la rupture. Bref j’essaie d’être moins fou et moins bourrin car avec l’âge on a moins de marge de manœuvre… ».


Ton programme pour 2023 est-il déjà établi ?

« Pas totalement mais une grande traversée s’annonce de nouveau cette année. Ce sera entre l’ile d’Yeu et Noirmoutier. Le défi Yeno que nous avions déjà réalisé mais dans un autre format et toujours pour une bonne cause.

Je serais également présent sur le Thau Swim Trek en mai. Je me suis remis à courir et je vais tenter l’expérience Swim Run cette année sur des formats longs.. A suivre… ».

Et pour conclure ?

« Nouveau challenge depuis le 24/10/2022, je suis de nouveau Papa d’un garçon qui se prénomme Nathan. Sa maman Andreea se porte bien et sa sœur Eloïse est enchantée. La plus belle des aventures ! ».


Prochain bilan >> Jean-Marc Baujard (Course à pied / Foulée Muroise)



 

 

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