Nicolas Durin » Les objectifs fixés étaient de s’imposer sur les six courses dans mon groupe d’âge «
Carton plein pour le spécialiste isérois du Xterra qui a su relever un challenge des plus élevés, avec des sacres européens et mondiaux et une belle régularité au scratch amateur.
Petite présentation
« J’ai 47 ans et je suis masseur. Kinésithérapeute. J’habite à Vernioz à 10 km au sud de Vienne.
Je suis membre du club de Vienne Condrieu Olympique qui est né cette année de la fusion du club Mach3 triathlon et du club Pays Viennois Natation. Je suis également membre du team Hexatri ».
Avant de la détailler, comment qualiferiez–vous, après le super cru de 2022, l’année 2023 ?
« En effet, 2022 était un cru exceptionnel avec cinq titres sur six possibles au niveau national, européen et mondial dans mon groupe d’âge, avec en prime des victoires au classement scratch amateur.
Mais 2023 est peut-être plus extraordinaire car j’ai pu m’imposer sur les six épreuves haut niveau auxquelles je me suis aligné ».
Combien de compétitions disputées, quels résultats ?
« En 2022 il manquait le titre européen de Xterra, je n’avais pas fait le déplacement en République Tchèque, cette année j’avais donc particulièrement ciblé ce titre et la grande satisfaction et d’avoir su être prêt le jour J à Namur en Belgique où j’ai réalisé une course pleine dans les trois disciplines avec en bonus la victoire au scratch amateur ce jour-là.
Le titre mondial à Ibiza est aussi bien sûr très fort mais avec le système de départ par vagues décalées ce jour là, j’ai plutôt couru en aveugle en mode contre-la-montre et même si je gagne la catégorie 45/49 ans, il restait un petit goût amer car je termine à huit secondes du vainqueur scratch amateur ».
NOTA :
Xterra (circuit privé) : course durée d’environ 3 h (1.500 m natation / 35 km VTT / 10 km trail).
Circuit ITU (circuit fédéral) : course durée inférieure à 2 h (1.000 m natation / 22 km VTT / 8 km trail).
Quel en a été le moment fort et avez-vous atteint vos objectifs ?
« Les objectifs fixés étaient de s’imposer sur les six courses dans mon groupe d’âge. C’est chose faite avec quelques belles places et une belle régularité au scratch amateur (toujours entre la 1° et 7° place sur les différents championnats).
Très heureux donc d’être arrivé en forme sur le premier bloc important de la saison et d’avoir su gérer ensuite quelques pépins de santé sur la deuxième partie de saison, sans que cela n’affecte le Challenge de six sur six ».
Quel est votre programme pour 2024 ?
« Pour 2024, je n’ai pas encore vraiment défini mon programme et mes cibles car je dois composer depuis six mois avec une hernie discale qu’il a fallu opérer récemment.
La saison va donc reprendre plus tardivement qu’habituellement.
Je me projette cependant sur les championnats européens ITU au Portugal mi-juin, il y aura très certainement les France de Xterra en juillet dans les Vosges et puis c’est peut-être l’occasion d’arriver à Molveno en Italie fin septembre pour les Mondiaux Xterra, un petit peu moins usé et râpé que ces dernières années.
Il y aura aussi très probablement les France de cross triathlon en septembre, qui ne se dérouleront pas à la maison comme en 2021, mais vraiment pas loin à Val Revermont dans le beau département de l’Ain.
Les années passent, le physique me le rappelle parfois, cette année un peu plus que d’autres, mais les moments vécus, partagés en famille, en équipe et entre amis lors des différents déplacements restent vraiment une source de motivation et de persévérance inouïe. Certes, la mode est au « + plus local », mais découvrir de nouvelles régions, de nouveaux sites de compétition reste toujours un vrai un plaisir ».
Et une petite anecdote pour conclure ?
« En Belgique, à Namur pour les Europes de Xterra donc une course vraiment ciblée cette année, 4 heures avant le départ, petit réveil musculaire en vélo qui me permet aussi de faire un dernier check de la mécanique, et là je m’aperçois que j’ai un énorme souci de dérailleur, l’électronique dans toute sa splendeur, un coup tout marche, un coup non puis re oui etc…1 heure à écumer les différents vélocistes de la ville tout en regardant l’heure de départ approchée et finalement après quelques messages et coups de téléphone, l’ambiance et la convivialité qui règne sur ces épreuves font qu’un des favoris de la course élite me dépanne par le prêt d’un dérailleur…quelques minutes de paramétrages à effectuer me mettent vraiment très limite question timing (repas, installation du matériel dans la zone de transition).
Alors que j’attache beaucoup d’importance à ces derniers préparatifs. Je décide finalement de confier le dépôt de mon matériel au reste de l’équipe Hexatri qui me donnera des infos et des repères pour retrouver mon matériel par téléphone et par photos/vidéos.
Bilan, un des 5 meilleurs temps élites /amateurs confondus T2 (transition vélo/trail). Sport individuel mais pas seulement ! et Adaptabilité le maitre mot de notre sport ».
Prochain bilan >> Guillaume Debroucker / Course à pied
