Guillaume Debroucker » L’année a été bénéfique, avec mon coach on a bien planifié les courses et ça a payé «

Guillaume Debroucker » L’année a été bénéfique, avec mon coach on a bien planifié les courses et ça a payé «

Le coureur forézien qui a battu ses records personnels sur 6 distances (4 sur piste, 2 sur route) a coché plusieurs compétitions sur 2024 : en cross et en salle, sur piste et sur route.

Petite présentation :

« J’ai 41 ans et réside à La Tour-en-Jarez (42) ».


Après une année 2022, où tu avais pris beaucoup de plaisir et décroché un titre de champion de France, comment as-tu abordé 2023 ?

« J’avais dû te dire il y a un an que j’étais focalisé sur la saison de cross avec notamment le championnat de France qui se déroulait à Carhaix, temple du cross-country, et ce fut un spectacle magnifique pour les amoureux de cette discipline. Le parcours était superbe, l’ambiance au rendez-vous. Malheureusement ce jour-là une gêne au mollet m’a empêché de m’exprimer pleinement, je n’arrivais pas à forcer dans les parties boueuses et n’ai pas pu faire mieux qu’une 85° place… J’ai pris malgré tout beaucoup de plaisir et ai pu assister à de belles batailles dans les autres catégories, un France de cross c’est beau à vivre mais aussi à voir !

J’avais à coeur également de « redescendre » sur des courtes distances comme le 800 et le 1.500m, des distances de « jeunes », et je ne regrette pas car je ne m’attendais pas à faire ce que j’ai fait ! »

Comment qualifierais-tu cette année ? comment s’est-elle passée et quelles conclusions en tires-tu ?

« Je dirais que cette année a été bénéfique car avec Michel (Villeton, mon coach) nous avons à nouveau bien réfléchi à la qualité des entraînements, avons bien planifié les courses, et ça a payé.

La piste attire davantage les jeunes, et finalement c’est assez drôle d’être sur la ligne de départ d’un 1.500 m avec ton fils et plein d’autres jeunes qui ont 20 à 25 ans de moins que toi, ça booste, tu as envie de leur montrer que tu es encore là et avec l’expérience tu peux même les étonner !

J’ai battu mes records personnels sur 800 m (1’59), sur 1.000 m (2’35), sur 1.500 m (4’01), sur 3.000 m (8’51), sur 5 km route (15’16) et sur 10 km (31’34).

Bien évidemment, je ne compte pas en rester là et je vais encore essayer d’améliorer tous ces chronos car je sais que j’en suis capable, je ne me fixe pas de barrière mentalement, et j’ai un lièvre de luxe cette année à l’entrainement ! ».


Un mot sur la relève qui semble prête avec la belle ascension de tes 2 fils, qu’en est-il et leurs projets ?

« Ce lièvre de luxe c’est justement mon fils ainé, Yoann, qui est désormais régulièrement devant moi. Cet été sur piste, nous avons été plusieurs fois « dans la même seconde » sur 800/1500, ce fut « l’année-charnière »… Depuis septembre il a passé un cap et a été à chaque fois devant moi sur 5 km et 10 km, me battant de 2, 3 ou 4 secondes sur ces distances qui demandent pourtant un peu plus d’expérience. Je pense qu’il va être costaud cette saison en cadet 2, en tous cas l’envie est là et il a de beaux objectifs en ligne de mire comme faire une belle place au France de cross, au France de 10 km (qui auront lieu presque à domicile à Roanne), et sur 1.500 m cet été car c’est sa distance de prédilection.

A l’entraînement, on s’aide beaucoup puisqu’il veut être devant son père, et moi je fais de la résistance… Ce qui donne envie à son petit frère, Gaël, également motivé à bloc. Lui aussi aime ça et a à coeur de réussir, mais je le freine un peu car il a le temps, il n’est que minime. Dans quelques années il prendra la place de son frère et c’est avec lui que je devrai livrer de nouvelles batailles !

Leur petite soeur pratique également, nous vivons vraiment cette passion en famille ».


Une ou deux anecdotes ?

« En fin de saison, après une mauvaise chute sur le flan droit, j’ai quand même voulu faire le meeting de Cluses avec comme objectif de battre mon record sur 3.000 m. Avant la course j’avais mal et je n’étais pas serein mais je pensais que ça finirai par passer… Résultat : j’ai battu mon record en 8’51… mais avec deux côtes cassées, révélées par des radios effectuées deux jours après tellement j’avais mal… ».

Ton programme pour 2024 est-il déjà établi ?

« Oui, beaucoup de choses sont déjà cochées sur le calendrier. J’ai bien réussi mes deux cross de préparation ce mois de décembre, donc en route pour les championnats de France de cross-country qui seront dans le Tarn !

J’ai envie de participer également au France Master en salle (sur 3.000 m je pense) qui sont cette année à Lyon, puis au France de 10 km à Roanne (c’est une chance d’avoir deux championnats nationaux à une heure de chez soi, alors il faut en profiter).

Ensuite une nouvelle saison estivale sur piste en essayant de faire de belles choses sur 800, 1.500, 3.000 et peut-être 5.000… avant de retourner sur route en automne sur 5 km et 10 km »..


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Prochain bilan >> Alexandre Lloveras (Paracyclisme)


 

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