Alexandre Lloveras « Année pour repousser mes limites, tester de nouvelles approches en vue de Paris 2024 »

Alexandre Lloveras « Année pour repousser mes limites, tester de nouvelles approches en vue de Paris 2024 »

Le cycliste lyonnais déficient visuel, champion paralympique en tandem, vice-champion du monde sur piste avec son nouveau coéquipier tente d'assurer sa qualification pour les J.O.

Petite présentation :

» J’ai 23 ans, et je suis champion Paralympique aux Jeux de Tokyo. Je suis également étudiant en école de kiné, et je réside à Sans-Souci (Lyon 8) ».


Après une année 2022 que vous aviez qualifié d’excellente saison, comment avez-vous abordé 2023 ?

» J’ai abordé l’année avec l’envie de repousser mes limites, et de tester de nouvelles approches en vue de Paris 2024.

C’était l’année pour le faire car, habituellement, on ne teste pas de nouvelles choses sur une année Olympique, on se contente de combiner tout ce qui a bien fonctionné ».

Avant de la détailler, comment qualifieriez-vous, cette année 2023 ?

» Je qualifierai cette année de mouvementée, et de relativement décevante. Cependant, je ne suis pas inquiet, car on a bien analysé ce qui avait fonctionné, et ce qui n’avait pas fonctionné durant cette saison. En 2024, il va y avoir de nombreuses nouveautés : un nouveau coéquipier, ainsi que de nouveaux tandems.

C’est risqué d’apporter autant de nouveautés sur une année Olympique, mais nous assumons ce choix, c’est le risque à prendre pour aller décrocher l’Or ! »


Combien de compétitions disputées, quels résultats ?

» Durant cette saison, j’ai peu couru, mais je me suis beaucoup entraîné, avec plus de 20.000 km au compteur ! Mes principales compétitions ont été une étape de Coupe du Monde à Maniago, le Ronde van Vlaanderen (Tour des Flandres), les Championnats de France sur route, et les Championnats du Monde à Glasgow, ainsi que quelques cyclosportives pour le plaisir (Etape du Tour, La Bisou…).

La saison a été relativement compliquée, mais avec mon nouveau coéquipier Louis Pijourlet, nous allons chercher un titre de Vice-Champions du Monde de poursuite sur piste. Quelques semaines auparavant, nous avons remporté les titres de Champions de France sur route (contre la montre + course en ligne) ».

Quel en a été le moment fort et avez-vous atteint vos objectifs ?

» Le moment fort restera ce titre de Vice-Champions du monde sur piste à Glasgow, où on réalise un gros chrono (4’06), après seulement quelques entraînements sur piste avec Louis, avec qui j’étais associé depuis un mois !

En tant qu’athlète, je suis très exigeant avec moi-même, et j’avais des objectifs très élevés pour cette saison 2023. Je ne les ai pas tous atteints, mais je continue ma progression, et c’est prometteur pour Paris 2024 ».


Quel est votre programme pour 2024, les JO à Paris, vous avez votre billet ?

» Actuellement, aucun cycliste n’a assuré sa qualification pour les Jeux. Nous devons continuer à marquer le maximum de points pour hisser la France au classement des nations, et ainsi obtenir le maximum de quotas pour notre pays. Ensuite, l’Equipe de France donnera sa sélection vers le mois de juin.

Le principal objectif du début de saison sera les Championnats du Monde sur piste à Rio (21 au 24 mars). Au mois de mai, nous serons alignés sur 2 étapes de coupe du monde (Ostende, et Maniago) ».


Et une ou deux petites anecdotes pour conclure ?

» J’ai souvent du mal à me remémorer des anecdotes !

Glaglow 2023 étaient les premiers Championnats du Monde qui regroupaient les cyclistes olympiques et paralympiques. Ce fut l’occasion pour moi de retrouver mon ancien coéquipier Corentin Ermenault, qui est aussi en préparation pour les Jeux de Paris 2024, mais cette fois-ci avec l’équipe de poursuite par équipe olympique !

Je retiendrai également le stage d’acculturation militaire avec l’Armée des Champions. Ce fut un stage difficile, mais très enrichissant, je retiendrai la cohésion et la bienveillance entre les sportifs. Nous avons notamment eu l’occasion de passer une journée au GIGN, et d’échanger avec leurs équipes. Je remercie l’Armée, mon employeur, qui me permet de vivre de ma passion, et de me préparer dans les meilleures conditions pour les Jeux de Paris 2024 ! »

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Prochain bilan >> Samir Tatah (Course à pied)



 

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