Sofiane Messah « C’était l’occasion de finir l’année en beauté avec un bel objectif personnel et sportif »

Sofiane Messah « C’était l’occasion de finir l’année en beauté avec un bel objectif personnel et sportif »

Après avoir porté les couleurs du Décines-Meyzieu Athlétisme pendant une décennie, cet ancien spécialiste du 800 m, passé au trail disputait la Saintexpress pour la seconde fois.

Petite présentation

» J’ai 32 ans, j’habite à Montbéliard (Franche-Comté) depuis 2016 où je m’y suis installé pour le travail à la fin de mes études d’ingénieurs.

Je travaille chez Enedis en tant que Chef d’Agence Interventions Spécialisées. Ma mission consiste à assurer, entre autres, le pilotage des travaux/maintenance/dépannage des Postes Source électrique très Haute Tension ainsi que la maintenance des compteurs et installations des clients HTA dispersés sur toute la région Alsace et Franche-Comté. Notre quotidien est d’assurer une continuité électrique pour l’ensemble de nos clients et nous nous devons d’être réactif.

Ce poste m’amène à réaliser des déplacements quotidiens auprès des équipes mais également sur le terrain pour constater l’avancement « .


Ton parcours sportif depuis l’enfance ?

» Comme beaucoup, j’ai commencé le sport par le football à mes 6 ans à l’US Meyzieu puis deux années de judo en parallèle à mes 8 ans. Etant donné qu’en primaire, je remportais chaque année la course longue de la rencontre des écoles primaires de la ville de Meyzieu, on m’avait recommandé d’aller m’essayer à l’athlétisme en club.

A 10 ans je me suis donc inscrit au club de Meyzieu (à l’époque FJEP Meyzieu), aujourd’hui le DMA, où Bastien Perraux m’a entraîné les 13 années suivantes. J’ai continué à pratiquer le football et l’athlétisme en même temps pendant 3 années avant de décider de me concentrer uniquement sur l’athlétisme.

Par la suite, durant mes études, j’ai été amené à m’entraîner à Grenoble la semaine avec le club de l’EAG, puis le week-end avec mon groupe sur Lyon. J’ai réalisé du demi-fond à haut-niveau avec le groupe de Bastien Perraux durant 5 années en étant spécialiste du double tour de piste, le 800 m. Le sport a toujours fait partie de mon quotidien, et je n’ai jamais arrêté d’en pratiquer, en groupe ou seul.

En 2016, je me suis inscrit au MBA (Montbéliard Belfort Athlétisme) où j’ai progressivement levé le pied sur l’entraînement spécifique du 800m et découvert d’autres sentiers bien loin de la piste…

Grâce à quelques coureurs du club, et des collègues du travail, j’ai commencé à réaliser quelques sorties et entrainement de trail « .


Petit bilan sportif de l’année 2023 ?

» Pour le coup, petit bilan en effet ! Marqué par quelques pépins physiques, je n’ai pu réaliser que très peu de courses :

  • 20° du challenge du Trail des Forts à Besançon (format de 3 courses sur 3 jours, 4 km chrono en montant à la Citadelle de nuit le vendredi, 23 km le samedi et 11 km le dimanche).
  • Ekiden de Besançon, en relais avec des collègues de travail que j’ai motivé à participé : nous avons terminé 1° du challenge entreprises.

J’avais été tiré au sort pour réaliser le Marathon du Mont-Blanc (MMB by UTMB 42km) en Juin, mais mon meilleur ami a eu l’idée de se marier le même jour J, tant pis ce n’est que partie remise ! «

Et pour la conclure, la SaintExpress, pourquoi cette course ?

» La SaintExpress, car pratiquant du trail depuis quelques années et natif de Lyon où je reviens régulièrement les week-ends, je ne pouvais pas ne pas réaliser cette mythique course. Je prenais les participants de cette courses pour des « fous », j’ai fini par le devenir..

A savoir que mon tout premier trail fut le Trail Nocturne de Marchaux en 2018. J’en garde jusqu’à ce jour, un très bon souvenir car j’ai pu découvrir que de nuit les sensations et les repères sont totalement différents. Dans ces conditions je suis ainsi plus focalisé sur les sensations que le chrono tout en prenant énormément de plaisir.

A la SaintExpress, tout était réuni pour retrouver ces sensations. Le format de 44 km me permet également d’aller chercher de la performance et une allure soutenue bien que je manquais de préparation spécifique.

C’est aussi l’occasion de finir l’année en beauté avec un bel objectif personnel et sportif ! «


Première participation à une des courses de la Saintélyon ?

» Il s’agit de ma seconde participation, l’an passé j’ai également couru la SaintExpress. J’avais à cœur de revenir cette année pour faire mieux que l’an passé. Je reste compétiteur avant tout et le RDV est désormais pris pour être plus performant chaque année ! «

Tes objectifs pour cette course, préparée depuis quand ?

» J’ai démarré ma préparation dès Septembre. Malheureusement début Octobre je me suis blessé lors d’une sortie longue en nature en me faisant une fracture du péroné. Cela m’a valu 3 semaines d’immobilisation, période durant laquelle je me suis concentré à faire du renforcement musculaire pour préparer mon retour à l’entrainement. (Surtout parce que je ne pouvais pas rester sagement sans me dépenser physiquement aussi longtemps !)

A la fin de ma convalescence, début Novembre, j’ai été appelé en renfort en Bretagne, dans le cadre de ma profession, pour aider à réalimenter les 1,2 millions d’habitants sans courant suite à la tempête CIARAN. Je n’ai malheureusement pas pu chausser les baskets plus de 2 fois durant ces 2 semaines d’intervention. Et comme si la situation n’était pas déjà compliquée, j’ai eu une contracture au mollet gauche toujours présente à l’heure actuelle. A mon retour, j’ai donc fait le pari risqué de miser sur de la fraîcheur et une bonne gestion de course le jour J « .

Ton état de forme sur la ligne de départ ?

» Frais et en forme pour relever la course. Je suis arrivé sur la ligne de départ plus tôt que l’an passé, j’ai donc pu m’échauffer comme je le souhaitais. J’avais bien dormi les nuits précédentes, je partais donc confiant avec les armes du moment « .


Comment s’est passée la course ? et la météo ?

» J’ai vécu 2 courses en une. Du départ au 1° ravito de Le Camp – Saint-Genou (13° km) je n’étais pas vraiment dans la course, je n’ai fait que me faire remonter par les participants de ma vague jusqu’à me retrouver esseulé à un moment donné. J’ai manqué de glisser sur la neige glacée à plusieurs reprises et j’ai préféré ne pas prendre de risque inutile sur cette première partie. A ce moment-là j’ai ressenti le manque de préparation spécifique, notamment au travail en côte où je manquais de puissance.

Cependant, un peu avant le premier ravito, j’ai pu m’hydrater et m’alimenter, et c’est à ce moment que la course démarrait pour moi. J’ai rattrapé un ami coureur et je n’ai fait qu’accélérer et remonter les places jusqu’à la ligne d’arrivée. J’étais sur mon petit nuage, car à aucun moment je n’ai senti de coup de fatigue et le fait de rattraper les autres coureurs me boostait d’autant plus !

Concernant la météo, malgré les – 10 degrés annoncés, je n’ai pas ressenti le froid de toute la course (le fait de vivre en Franche-Comté doit y être pour quelque chose ;)). Le parcours était bien roulant comme annoncé, sauf la première partie relativement glissante m’empêchant d’aller vite « .

Satisfaction ou déception ?

» Avec moins de préparation, mais une meilleure gestion, j’ai fait mieux que l’an passé, je ne peux qu’être satisfait !

Si on veut être médisant, je pourrais dire que je suis déçu de manquer le TOP 40 à moins d’une seconde ! (Temps 3 h 40’10 et classé 41°)«

Une ou deux anecdotes sur cette course ?

  • C’était la première fois pour moi que je m’alimentais sur un trail ! Sur les conseils de coureurs, j’ai opté pour des gels à prendre durant la course, et je dois reconnaître que c’est surprenant car ça change tout ! Je comprends mieux mes états à l’arrivée de mes précédentes courses..
  • En venant en voiture sur Lyon, ma petite fille de 2 ans ½ nous a fait écouter en boucle les musiques du Roi Lion. Durant toute la course, mon cerveau a eu la bonne idée de me mettre ces musiques en tête me surprenant parfois même à chantonner. Je dois avouer que finalement ça m’a bien aidé ! «

Ensuite récupération et après dans l’agenda sportif de 2024 ?

» Après 2 jours de marche en canard, je compte terminer l’année 2023 tranquillement sans compétition avant de repartir sur une préparation inédite pour moi : le marathon de Paris, le 7 Avril prochain.

J’aime bien me lancer des défis et me transcender pour les relever, c’est ce qui me fait me sentir vivant ! Avec une collègue du travail, nous avons réussi à motiver une vingtaine d’agents Enedis à prendre leur dossard et relever le défi comme nous pour la première fois.

Etant donné que c’est l’année des JO24, l’ambiance risque d’être folle (autant que la SaintéLyon je l’espère !) « .


Et pour conclure ?

» Vu mon quotidien, j’optimise chaque instant pour aller m’entraîner. Depuis quelques années je me suis mis à m’entraîner les midis pour gagner du temps et pouvoir passer du temps avec ma femme et ma fille le soir, en rentrant.

Depuis la naissance de ma petite, je cours plusieurs fois par mois avec la poussette spéciale running où parfois je m’amuse même à aller courir dans les bois avec elle. C’est l’occasion de partager plaisir et passion « .


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